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Dans le cadre du cycle de conférences initié par l’Institut CDG, le conférencier français Alain Simon a animé, mercredi dernier à Rabat, un débat portant sur le positionnement du Maroc sur la scène internationale. Placée autour de la thématique «Le Maroc, carrefour stratégique Nord-Sud et plateforme économique d’Afrique», cette rencontre, organisée en partenariat avec «ESSEC Alumni Maroc», avait pour objectif d’expliquer les enjeux géopolitiques des relations entre le Royaume et son environnement africain et de mettre en lumière sa stratégie de leader géopolitique dans le continent.
En effet, selon Alain Simon, grâce à sa stabilité, son histoire et sa position géographique, le Maroc s’impose comme un carrefour Nord-Sud. La position géographique entre l’Afrique et l’Europe fait du pays une plaque tournante du commerce et de l'investissement en Afrique et un acteur clé de la coopération Sud-Sud. Il joue également un rôle primordial dans la stabilisation du continent, actuellement tourmenté par les conflits armés, les crises politiques et l'inclémence de la nature. Pour le conférencier, aujourd’hui, nul ne peut remettre en cause l’engagement du Maroc en faveur du maintien de la paix et de la stabilité en Afrique, et ce grâce à une stratégie basée sur le codéveloppement et l’élément humain.
«En tant que contributeur au développement, à l'apparition de la classe moyenne, au développement de l’entreprise locale et à la multiplication des partenariats, le Maroc contribue à la stabilisation de l’Afrique», a souligné M. Simon. Et d’expliquer que le rôle que détient le Maroc est à la fois le résultat de la volonté politique et d’une conjoncture favorable. De son avis, «il y a une conjoncture très particulière qui rend la position du Maroc très privilégiée et centrale pour les équilibres Nord-Sud». À l’heure où le monde plonge dans un processus de changements profonds, où les rapports de forces Est-Ouest et Nord-Sud sont en perpétuel mouvement et où les distributions des cartes d’influences se font et se défont, l’intérêt pour l’Afrique devient de plus en plus grandissant. Les puissances internationales se tournent vers l’Afrique comme un relais de croissance économique et une importante source énergétique. Mais pour le Maroc, le regard porté sur l’Afrique est différent, puisque le continent est considéré par le Royaume comme son prolongement géographique et comme une partie de son histoire. Alain Simon estime ainsi que «les visites royales en Afrique s’inscrivent dans l’air du temps» et qu’il est nécessaire de faire appel au temps long pour comprendre l’actualité et décrypter les événements.
