La viande de mouton, très riche en acides gras saturés, favorise l’apparition ou les complications de nombreux maux. Il est aujourd’hui reconnu que manger beaucoup de viande, c’est mettre sa vie en danger. De nombreuses études scientifiques démontrent le lien entre maladies cardiovasculaires, cancers, attaques cérébrales, diabète… et la consommation de viande. Selon les chiffres avancés de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne est victime d’un accident cardiovasculaire (AVC) dans le monde toutes les 5 secondes et le nombre de victimes, qui était de 16 millions en 2005, pourrait passer à 23 millions en 2030, une situation due à l’augmentation de la consommation de viande au cours des 50 dernières années. Par ailleurs, une récente étude française émanant de l'Unité de pathogénie microbienne moléculaire a mis en évidence, chez la souris, l'influence directe d'une alimentation trop riche en graisse sur la flore intestinale et son environnement. Face à un régime riche en graisse, les communautés de bactéries se réorganisent et le petit intestin lui-même se métamorphose, puisque la couche de mucus s’affine. Et les modifications ne s’arrêtent pas là. Des mesures complémentaires ont permis de mettre en évidence une augmentation de la perméabilité de l’intestin.
En effet dans son fonctionnement normal, l’intestin grêle absorbe l’eau et les nutriments, le côlon lui n’absorbe que de l’eau et expulse les déchets (bactéries, levures, résidus alimentaires). Mais en cas de perméabilité, son fonctionnement se voit modifié favorisant de ce fait l’apparition de bactéries. Les perturbations s’exprimeront dans le meilleur des cas sous la forme de troubles fonctionnels (diarrhée), très courants dans de nombreuses familles marocaines, jusqu’au pire, sous la forme de maladies auto-immunes. Les maladies auto-immunes touchent le système digestif lui-même, mais peuvent aussi concerner la peau, les articulations, les tendons, les muscles, la thyroïde, les poumons, le système nerveux, etc. C’est pourquoi la plupart des spécialistes recommandent de consommer avec beaucoup de modération la viande de mouton. La tradition religieuse veut d’ailleurs que les deux tiers de la bête soient distribués. Cette étude vient donc nous donner une nouvelle raison de respecter cette coutume, il en va de notre santé.
Si nos habitudes alimentaires durant cette période favorisent la consommation de lipides (gras), que dire de notre consommation de glucides (sucre) ? En effet, le soda et les autres mixtures industrielles font partie des incontournables de nos tables de fête. D’ailleurs, la consommation de boissons gazeuses sucrées a explosé ces dernières décennies au détriment de l’eau. Une étude menée en 2013 a démontré que le Marocain moyen ne consomme que 0,7 litre d’eau environ par jour, alors que les nutritionnistes recommandent 1,5 à 2 litres et même plus pour les pays chauds. Ainsi, les boissons sucrées sont devenues la première source de sucre dans notre alimentation, représentant en moyenne 10% des besoins énergétiques quotidiens d’un individu, ce qui est bien évidemment beaucoup trop !
