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Au Maroc, les algues peuvent être une source de développement local

Le Maroc recèle une richesse en diverses espèces d'algues, mais qui nécessite valorisation et préservation, a indiqué Mimoun El Kaoua, enseignant et chercheur en biotechnologie végétale à la Faculté des sciences et techniques de Marrakech.

Au Maroc, les algues peuvent être une source  de développement local
À El Jadida, l'une des régions du Maroc les plus riches en algues, la récolte de l'algue rouge avoisine les 14.000 tonnes pour un chiffre d’affaires dépassant les 30 millions de DH. Ph. DR

Plus de 500 espèces d’algues, dont les algues vertes, les algues brunes et les algues rouges, peuplent les côtes marocaines. La principale espèce d’algue exploitable au Maroc est l'algue rouge d’où son nom «Or rouge». Cette manne, exploitée rationnellement, peut constituer «une opportunité pour le développement durable», comme l'a souligné Mimoun El Kaoua, enseignant et chercheur en biotechnologie végétale à la Faculté des sciences et techniques de Marrakech et président du premier Congrès international sur les algues qui s'est déroulé dans la cité ocre jeudi dernier. Cité par la MAP, Mimoun El Kaoua a également fait savoir que le Maroc est le deuxième exportateur mondial de la gélose, extraite de l'algue rouge utilisée en gastronomie à l'échelle internationale, mais «Les Marocains n'ont pas encore une bonne culture de l'usage de cette ressource naturelle», a regretté Mimoun El Kaoua.

Cette manne naturelle qui joue un rôle important dans l'économie marocaine est un apport en micro-éléments, vitamines et acides aminés qui mérite d'être exploité en agriculture comme fertilisants. «Dans les années 1990 et 2000, on faisait jusqu'à 500 kilos d'algue rouge par jour. Mais depuis la plante est en voie de disparition», confiait à l'AFP un récolteur rencontré, en 2015, sur la plage de Sidi Bouzid, dans la région d'El Jadida. La même source rappelle que le Maroc a longtemps fait figure de premier producteur mondial d'agar-agar (extrait de l'algue rouge), avant d’être dépassé par la Chine, en 2006. Selon cette même source, à El Jadida, l'une des régions du Maroc les plus riches en algues, la récolte de l'algue rouge avoisine les 14.000 tonnes pour un chiffre d’affaires dépassant les 30 millions de DH. À l'échelle nationale, les quantités débarquées, composées essentiellement d’algues rouges, dépassent, selon les chiffres officiels, les 8.000 tonnes sèches par an, alors que normalement ces quantités ne doivent pas dépasser les 5.000 tonnes durant la même période, peut-on lire dans une récente étude publiée sur le site «www.ecologie.ma». 

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