Connexion
C’est une bonne nouvelle pour les TPE qui veulent se positionner à l’export. Barid Al Maghrib (BAM) compte mettre en place un programme de facilitation du commerce international dédiée à cette catégorie d’entreprises et au développement du courrier-colis à l’international. Le groupe a lancé un appel d’offres pour confier à un consultant la réalisation de l’étude d’évaluation d’impact de ce programme pour les TPE marocaines en général et celles du secteur de la couture traditionnelle en particulier. Son objectif, identifier d’autres filières du secteur de l’artisanat pouvant bénéficier du programme et appréhender l’incidence du programme sur le développement du courrier (petits paquets) et du colis à l’international.
Le consultant retenu aura à réaliser un diagnostic via une enquête-sondage du métier de la couture traditionnelle en tant que composante principale de l’artisanat et du patrimoine culturel du Maroc. Les données ainsi collectées permettront à BAM de mieux connaitre ce secteur, son rôle dans la croissance du tissu économique et social marocain ainsi que sa performance financière. Il s’agit aussi de mesurer de l’impact des facilitations douanières et de prise en charge postale avec une identification des pistes d’amélioration éventuelles. Il devra, par ailleurs, évaluer l’impact du programme de facilitation du commerce sur l’économie du pays, sur le tissu des TPE en général et sur le secteur de la couture traditionnelle et les couturiers.
Dans cette partie, le prestataire devra mettre en évidence comment la mise en œuvre de ce programme peut contribuer à la satisfaction des besoins des couturiers traditionnels sur l’organisation de leur activité notamment en termes de simplification des procédures douanières que cette démarche va apporter, la mise à niveau et l’enrichissement de l’offre exportable de cette communauté d’artisans et le chiffre d’affaires additionnel qui sera généré suite à la mise en place de cette démarche auprès des couturiers. Sans oublier la promotion de l’offre marocaine d’artisanat au niveau international. L’étude mesurera également l’impact du programme sur le secteur de l’artisanat en termes de création de valeur ajoutée, d’emploi à travers le positionnement du métier de la couture comme une activité génératrice de richesse et son incidence sur la protection et le développement du patrimoine culturel et social. Le tout assorti de l’identification de nouvelles filières du secteur pouvant bénéficier de ce programme.
Simplification des procédures
«Dans la plupart des pays, les gouvernements et les organismes de développement s’efforcent de réduire les obstacles au commerce qui entravent l’internationalisation des micro-entreprises (TPE) et des petites et moyennes entreprises (PME)», précise BAM dans le cahier des prescriptions spéciales (CPS) accompagnant l’appel d’offres. Selon le groupe postal, le commerce international reste, le plus souvent, difficilement accessible à cette frange d’entreprises. «À cet effet et à l’instar de l’expérience brésilienne (programme Exporta Fàcil), et grâce à sa large couverture géographique et à son réseau tridimensionnel de services physiques, financiers et électroniques, BAM a décidé de contribuer à une plus grande ouverture des échanges internationaux à travers le lancement du programme ciblant les TPE-PME dénommé Facilitation du commerce dont l’objectif est de réduire les démarches aussi bien à l’entrée qu’à la sortie en vue de simplifier et abaisser le coût des transactions commerciales et permettre ainsi un accroissement de leurs exportations. Cela se traduira notamment par la création d’un guichet unique d’export en s’appuyant sur l’infrastructure postale», explique le groupe. L’étude en projet s’inscrit dans la feuille de route établie par BAM pour le lancement de
ce programme.
D’une part, l'étude concernera le segment de la communauté des couturiers marocains qui bénéficie déjà d’une procédure de simplification des procédures douanières convenue avec les services de la Douane, des facilitations en termes de prise en charge postale de leurs envois import et export ainsi que l’échange EDI/CDS avec la douane qui est en cours de finalisation. D’autre part, elle va identifier et prioriser d’autres segments de ce tissu d’entreprises qui peuvent être concernés par le programme en projet.
