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Le gouvernement a renforcé, de manière sans précédent, les ressources dédiées au secteur de la santé pour soutenir le système sanitaire et garantir un accès égalitaire aux prestations médicales de base, a affirmé, mardi à Rabat, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane.
En réponse à une question sur la réalité du secteur de la santé et les moyens de l'améliorer lors de la séance mensuelle sur la politique générale devant la Chambre des représentants, Abdelilah Benkirane a souligné qu'à cet effet le budget du secteur a été augmenté sensiblement pour passer de 10,89 milliards de dirhams en 2011 à 14,28 milliards de dirhams en 2016, outre le renforcement des ressources humaines de la santé publique en y consacrant 16.317 postes d'emploi durant la même période.
Le chef du gouvernement a relevé que le secteur de la santé publique a enregistré des réalisations qualitatives durant les 4 dernières années, notamment la généralisation du Régime d'assistance médicale (RAMED) dont le nombre des bénéficiaires a dépassé actuellement 9 millions, permettant ainsi de réduire de 38% les dépenses directes de soins pour les familles et d'augmenter sensiblement la consommation des services hospitaliers.
Il a été procédé également à la mise en place de la couverture médicale pour les étudiants qui est entrée en vigueur au cours de l’actuelle année universitaire et l'élaboration d'un projet de loi portant sur la mise en place de la couverture médicale pour les indépendants devant concerner 13 millions de personnes.
De même, le gouvernement a adopté pour la première fois au Maroc une politique du médicament basée sur une vision globale et intégrée à travers l'actualisation du décret de fixation des prix du médicament et la baisse des prix de deux mille médicaments avec des taux variant entre 20 et 80%, la hausse du budget dédié à l'acquisition des médicaments pour atteindre 2,4 milliards de dirhams en 2015, a poursuivi Abdelilah Benkirane, notant que la politique a concerné aussi l'intégration de 60 nouveaux médicaments des maladies chroniques dans la liste des médicaments remboursables et la mise sur le marché d'un médicament générique pour l'hépatite C avec un prix raisonnable (3 mille dirham au lieu d'un million de dirhams).
Au niveau du renforcement des infrastructures sanitaires et l'élargissement de l'offre de santé durant les 4 dernières années, le chef du gouvernement a souligné la mise en service de 74 nouveaux établissements sanitaires, le renforcement de l'offre de soins au CHU Ibn Rochd de Casablanca et la réalisation d'un CHU à Laayoune à partir de 2016.
Dans le même cadre, Abdelilah Benkirane a relevé que le gouvernement s'emploie à la mise en œuvre du plan national pour la prise en charge des urgences hospitalières et pré-hospitalières en lançant notamment un numéro national unifié pour les appels médicaux d'urgence, l'acquisition de 4 hélicoptères médicalisés, la création de 11 services régionaux d'aide médicale urgente (SAMU) et 15 services mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR) ainsi que de 40 unités des urgences médicales de proximité et la distribution de plusieurs ambulances équipées.
Il a été aussi procédé à la mise en service d'un hôpital de campagne au profit des habitants des régions difficiles d'accès et des zones enclavées, l'entrée en service de deux pôles des tumeurs cancéreuses chez les femmes à Rabat et Casablanca et la mise en service d'un nouveau centre pour le traitement du cancer à Marrakech, Fès, Meknès et Oujda.
Par ailleurs, Abdelilah Benkirane a insisté que le renforcement de la gouvernance du secteur demeure le plus grand défi actuel, notant que le gouvernement a œuvré dans ce cadre à la mise à niveau de l'arsenal juridique régissant le secteur à travers l'élaboration de plus de 81 lois et textes portant sur différents domaines stratégiques pour immuniser les acquis, moderniser les modes de gestion du système de santé et mettre en place de nouveaux mécanismes de bonne gouvernance.
En dépit des grands efforts déployés, le chef du gouvernement a relevé que le secteur fait face encore à plusieurs défis notamment la disponibilité des ressources humaines et matérielles, l'amélioration de la gestion des établissements hospitaliers, la gouvernance, la maîtrise du système de la couverture médicale, la justice spatiale dans l'accès aux services médicaux.
