Organisé conjointement par le Groupe de réflexion sur le développement durable (GRDD), l’équipe de recherche de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, et l’Université Al Akhawayn d’Ifrane, ce colloque, qui a enregistré la participation notamment d'Ahmed Alami, ancien ministre de la Santé, Ahmed Iraqi, ancien ministre de l’Environnement, et Najib Zerouali, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, et de nombreux chercheurs et experts, a approfondi le débat sur les nouveautés dans les domaines de la gestion, le recyclage et la valorisation des déchets et du traitement des eaux usées, pour un développement durable. Les conférenciers de renom dont les anciens ministres et le professeur émérite de l’Université de Poitiers, Bernard Legube, ont mis l’accent sur la lourde responsabilité des pays les plus pollueurs de la planète pour l’application à la lettre des accords de Paris de la COP 21 pour l'atténuation du réchauffement climatique, et la réduction de ses aléas néfastes sur l’humanité.
Ils ont insisté sur la nécessité de sensibiliser les décideurs politiques et les opérateurs économiques publics et privés aux enjeux et défis que posent les secteurs stratégiques pour garantir un développement durable, et ce, en encourageant la promotion de la recherche scientifique nationale dans les domaines du traitement des eaux, le recyclage et la valorisation des déchets et de l’échange d’expériences et d’innovations scientifiques et technologiques dans ces domaines. Le Pr Bernard Legube a dressé un tableau pessimiste du réchauffement climatique sur la vie de l’humanité en ce XXIe siècle, avec la diminution drastique des ressources hydrauliques et de leur qualité. Les émissions atmosphériques croissantes des gaz à effet de serre augmenteront, dit-il, le réchauffement climatique avec ses conséquences graves sur l’évaporation des eaux, la déforestation, la déglaciation, la sécheresse, les feux de forêts, la réduction des rendements de l’agriculture, la baisse de la quantité et la qualité des eaux avec des impacts indéniables sur la santé et sur la biodiversité. Le conférencier français a affirmé que les solutions possibles pour pallier ce grave phénomène du réchauffement climatique résident, entre autres mesures, dans la réduction inéluctable des émissions du carbone CO2, l’économie à outrance de l’eau, l’augmentation des retenues d’eau et barrages, l’adaptation de l’agriculture et la création de nouvelles ressources en eau (recyclage, réutilisation, dessalement des eaux de mer, etc.).
Selon le président du comité d’organisation, Farid Zerrouq, plusieurs pays d’Afrique, d’Europe, du Maghreb et du Moyen-Orient ont participé à ce 4e colloque international sur «L’eau, recyclage et valorisation des déchets» (ERVD4) qui a bénéficié du soutien de plusieurs partenaires dont la province d’Ifrane, la commune de Fès, la Chambre d’agriculture de la région Fès-Meknès l’OCP, Sonasid, Ozone, l’académie des sciences et techniques Hassan II, l’Université privée de Fès et l’Institut supérieur des sciences de la santé.
