Le Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération a célébré, mardi à Ajdir (province de Taza), le 61e anniversaire du lancement des opérations de l'Armée de libération dans le Nord du Royaume, en tant qu’étape importante dans le processus du recouvrement de l’indépendance du Maroc et de la défense de ses constantes nationales. S'exprimant lors d'un meeting à cette occasion, le haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, Mustapha El Ktiri, a mis en valeur les combats acharnés menés contre le colonisateur dans la région du Rif, particulièrement à Boured, Aknoul et Tizi Ousli, en infligeant aux forces d'occupation des pertes sévères aux plans humain et matériel.
Il a également rappelé que l'exil, le 20 août 1953, du symbole de la nation, feu S.M. Mohammed V, et de la famille royale, a provoqué un soulèvement populaire énorme dans les différentes régions du Maroc, dont la ville de Taza qui a contribué amplement et efficacement à la constitution des cellules et des sections clandestines pour libérer le Maroc du joug du Protectorat.
M. El Ktiri a également mis en évidence les tensions qui caractérisaient les relations entre la France et l’Espagne à cette époque, notant que cette conjoncture a poussé les habitants de Taza à créer l'Armée de libération dans le nord du Royaume et renforcer la communication entre les résistants marocains à Oujda, Rabat et Mellilia. Les habitants de Taza ont déclenché le 2 octobre 1955 les premières opérations de l'Armée de libération dans le Nord en menant des combats acharnés contre le colonisateur et en lui infligeant une cuisante défaite, des exploits qui resteront gravés dans les annales de l’histoire du Maroc, a-t-il poursuivi.
