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La cérémonie a débuté après la traditionnelle montée des marches qui a vu défiler sous une pluie battante, de grandes stars, connues ou moins connues, qui ont foulé le tapis rouge sous les acclamations d’un public marrakchi fidèle qui n’a pas hésité à braver le froid pour être au rendez-vous cinématographique de l’année de la Cité ocre.
Les Marrakchis étaient ravis de retrouver notamment parmi les habitués la grande dame du cinéma égyptien Yousra qui, comme à l’accoutumée, s’est rapprochée du public qui lui a réservé un accueil des plus chaleureux. Le septième art national a bien évidemment eu sa part des applaudissements qui ont retenti dès l’apparition sur les marches d’une Touria Jabrane rayonnante, un Aziz Mouhoub enthousiaste ou encore un Farkous toujours souriant et content d’afficher ses racines marrakchies.
Un moment fort de cette montée et certainement l’un des plus émouvants était la venue du comédien Abderrahim Tounsi «Abderraouf», dont l’humour reste ancré dans la mémoire de générations de Marocains. D’autres figures du cinéma mondial se souviendront à jamais de leur première montée sur le tapis rouge du festival de Marrakech et de l’accueil merveilleux du public. C’est le cas notamment des membres de la délégation des studios de cinéma et de télévision américains, présents pour prospecter les perspectives de tournage au Maroc.
La montée des marches a été également marquée par la présence du Sud-Coréen Kim Jee-woon, auteur du film d’ouverture «The age of shadows», et les membres du jury présidé par le réalisateur, scénariste et producteur de cinéma hongrois Béla Tarr qui a donné le coup d’envoi du festival lors de la cérémonie d’ouverture.
«Je déclare officiellement ouverte la 16e édition du Festival international du film de Marrakech», a-t-il dit, avant que cette déclaration ne soit reprise par les autres membres du jury, chacun dans sa langue natale. Il s’agit de Jasmine Trinca (comédienne, Italie), Fatima Harrandi «Raouia» (comédienne, Maroc), Kalki Koechlin (comédienne et scénariste, France/Inde), Bruno Dumont (réalisateur, France), Suzanne Clément (comédienne, Canada), Jason Clarke (comédien, Australie), Bille August (réalisateur, Danemark) et Lisandro Alonson (réalisateur, scénariste et producteur, Argentine).
En tant que président du jury, Béla Tarr s’est dit fier et heureux d’être à Marrakech, affirmant que «nous sommes tous là parce qu’on aime le cinéma et on croit au pouvoir des sentiments et de la dignité de l’être humain». «J’espère qu’on aura l’occasion de regarder de beaux films», a-t-il confié lors de cette cérémonie qui a débuté en danse avec une chorégraphie d’un groupe de jeunes sur le rythme de l'Orchestre symphonique royal, avant la présentation des quatorze longs métrages en lice dans le cadre de la compétition officielle. Il s’agit notamment de «All of a sudden» de Asli Özge (Allemagne, France et Pays-Bas), «le Christ aveugle» de Christopher Murray (France et Chili), «The Donor» de Zang Qiwu (Chine), «The Fits» de Anna Rose Holmer (États-Unis), «Fixeur» de Adrian Sitaru (Roumanie et France), «Heartstone» de Gudmundur Arnar Gudmundsson (Danemark et Islande), «L'histoire d'une mère» de Sandrine Veysset (France) et «King of the Belgians» de Peter Brosens et Jessica Woodworth (Belgique, Pays-Bas et Bulgarie).
Concourent également dans cette catégorie «Knife in the Clear water» de Wang Xuebo (Chine), «Mister universo» de Tizza Covi et Rainer Frimmel (Autriche et Italie), «Parting» de Navid Mahmoudi (Iran et Afghanistan), «The Road to Mandalay» de Midi Z (Taïwan, Birmanie, France et Allemagne), «Shepherds and Butchers» d'Olivier Schmitz (Afrique du Sud, États-Unis et Allemagne), «Zoology» d’IVAN I. Tverdovsky (Russie, France et Allemagne).
La cérémonie d’ouverture a été suivie de la projection du film «The age of shadows» du Sud-Coréen Kim Jee-woon, hors compétition. Basé sur des faits réels, le film relate l’histoire de «l’occupation de la Corée du Sud par l’armée japonaise», a-t-il précisé en présentation de cette œuvre. Sur neuf jours, le festival a concocté pour le public une programmation cinématographique riche et diversifiée, placée sous le signe de la pluralité des expressions culturelles. Au total, quatorze longs métrages sont en lice pour la très convoitée Étoile d’Or dans le cadre de la compétition officielle, alors que 10 films seront projetés hors compétition et 6 dans la section Coups de cœur. Comme à l’accoutumée, le festival prévoit une série d’hommages à des figures emblématiques du septième art et des master class, outre les projections sur la place Jemaa El Fna et l'audiodescription pour les non-voyants.
