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Alors que le mercato estival des joueurs marocains se poursuit jusqu’à vendredi, suite à une proposition formulée par la Ligue nationale du football professionnel à la FRMF, celui des joueurs étrangers est arrivé à terme lundi. Le Raja de Casablanca et la Renaissance de Berkane ont été les derniers clubs à avoir enrôlé des internationaux, à savoir le Gabonais Johan Lengoualama pour les Verts et le Togolais Laba Kodjo chez les Orientaux. Lengoualama, qui avait déjà évolué au Difaâ Hassani d’El Jadida, l’Olympique de Safi et à la RSB, avait effectué une courte expérience au Portugal avant de rentrer au Maroc, où il s’est vu proposer un contrat de deux ans par le RCA qui a réussi à constituer un trident offensif purement gabonais, constitué de Lengoualama aux côtés du distributeur Samson Mbengue et de l’ailier Mario Bernard Mandrault.
Laba Kodjo, quant à lui, avait d’abord débarqué au Raja où il a passé une phase de test concluante, réussissant à convaincre le staff du club à l’occasion de matchs amicaux disputés avec l’équipe. Cependant, les termes financiers du contrat ont suscité un désaccord entre les deux parties, d’où le départ de l’attaquant togolais vers la «Cité des Clémentines». Âgé de 23 ans, Kodjo s’est forgé une réputation lors de la saison 2014-2015, dans les rangs du club de Linafoot au Gabon. La saison dernière, il a terminé deuxième meilleur buteur de la saison avec 15 réalisations, sous les couleurs de l’US Bitam cette fois-ci. Une performance qui a d’ailleurs tapé dans l’œil du club français de Laval, qui a adressé une invitation au fer de lance pour s’entraîner avec l’équipe première. Finalement, des complications administratives contraindront le Togolais à abandonner la piste française et à mettre le cap sur le Maroc.
Le Raja, le WAC et le HUSA, les plus actifs sur le mercato des étrangers
Le Raja de Casablanca est le seul club marocain à avoir recruté trois joueurs étrangers lors de ce mercato 2016, avec l’arrivée du trident gabonais Mandrault-Lengoualama-Mbengue. Les Verts sont suivis par leur voisin casablancais, le Wydad, qui a d’abord enrôlé le Nigérian Chisom Chikatara (suite à un précontrat signé en janvier) avant de joindre le Libérien William Jibour à l’effectif en août dernier. Le Hassania d’Agadir complète la courte liste des clubs marocains ayant recruté plus d’un étranger cet été, avec la signature de deux internationaux guinéens : le défenseur central Fodé Camara et son compatriote Alseny Agogo Camara, attaquant de pointe. Le Chabab Rif Al Hoceima a, lui, jeté son dévolu sur le plus célèbre des Équato-Guinéens, Javier Balboa, qui a paraphé un bail de 4 ans pour le CRA. Enfin, l’Olympique de Khouribga, qui a rompu son contrat avec l’international malien Mamadou Sidibe (aussitôt engagé par le Maghreb de Tétouan), a choisi l’attaquant camerounais Patrick N’kome Mbengue, ancien joueur du New Star de Douala qui a effectué une concentration et plusieurs matchs amicaux avec l’OCK avant de convaincre Youssef Lemrini. Pendant les 80 jours du mercato estival (du 1er juillet au 19 septembre), seulement sept clubs de la Botola Maroc Telecom D1 ont donc opté pour des internationaux étrangers. Un chiffre qui trouve son explication dans les nouvelles orientations de la plus haute instance régissant le football au Maroc.
Des mesures sélectives pour un championnat plus compétitif
Les clubs marocains ont été peu nombreux à opter pour des joueurs étrangers, essentiellement en raison des nouvelles restrictions imposées par le comité directeur de la Fédération royale marocaine de football, qui avait édicté de nouvelles dispositions quant au transfert des joueurs en Botola Maroc Telecom, en décembre 2015. Outre l’interdiction de recrutement des gardiens de but étrangers, la FRMF a maintenu la règle de 4 joueurs étrangers par équipe, mais avec de nouvelles conditions : 2 joueurs ayant pris part à 10 rencontres avec leurs sélections nationales et 2 joueurs ayant disputé 10 rencontres avec leurs sélections U23. Des critères qui imposent logiquement aux clubs de revoir leurs politiques de recrutement. En allant donc pister des joueurs répondant aux critères de la fédération, les clubs nationaux se voient contraints de s’acquitter de bonnes bagatelles, car un international ayant plus de 10 matchs en sélection vaut beaucoup plus qu’un jeune talent qui vient d’éclore ou un vétéran qui a roulé sa bosse dans les championnats maghrébins, le genre de profils jadis prisés par les clubs marocains. Du coup, les clubs de la Botola Maroc Telecom commencent à faire les yeux doux aux joueurs marocains évoluant à l’étranger. Le cas de l’Ittihad de Tanger, qui a rapatrié le portier Mohamed Amsif (Union Berlin) et l’ailier Yahya Boumediene (Royal Mouscron, Belgique), le Moghreb de Tétouan qui a signé un contrat avec l’international olympique Adnane Boumous (Laval), ou encore le Chabab Rif Al Hoceimi qui est en sérieuses négociations avec Mustapha Ousaleh (Royal Mouscron).
