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Des résultats meilleurs que prévu en France en 2015

La France a ramené l'an dernier son déficit public à 3,5% du PIB, après 4% en 2014. Le gouvernement s'était fixé un objectif à 3,8% du PIB.

Des résultats meilleurs que prévu  en France en 2015
Le ministre français des Finances, Michel Sapin, table sur une hausse de 1,5% du PIB cette année.

La France a enregistré en 2015 un déficit public plus faible que prévu, en raison notamment d'une croissance du produit intérieur brut (PIB) supérieure aux attentes à 1,2%. De quoi redonner du baume au cœur du gouvernement, au lendemain de l'annonce d'un nouveau record atteint en février sur le front du chômage. Le pays a ramené l'an dernier son déficit public – qui inclut les comptes de l'État, de la Sécurité sociale et des collectivités locales – à 3,5% du PIB, après 4% en 2014, selon les comptes nationaux publiés vendredi par l'Insee. Le gouvernement, qui s'était fixé un objectif à 3,8% du PIB, a donc fait nettement mieux. «C'est notre sérieux budgétaire qui nous a permis d'atteindre ces bons résultats», s'est félicité le ministre des Finances, Michel Sapin, dans un communiqué, relayé par l’AFP. Le ministre a jugé la baisse du déficit «d'autant plus notable» que le gouvernement a dû «faire face à des dépenses imprévues, comme le renforcement des moyens liés à la sécurité».

À l'origine de cette performance : une croissance légèrement supérieure aux prévisions, et revue encore à la hausse vendredi par l'Insee à 1,2% au lieu des 1% initialement prévus. Une progression synonyme de recettes fiscales supplémentaires pour l'État. «Notre économie ne s'est pas encore redressée avec suffisamment de force», mais «les efforts portent leurs premiers fruits», a estimé lors d'une conférence de presse M. Sapin, qui table sur une hausse de 1,5% du PIB en 2016. L'institut statistique explique également l'amélioration par une meilleure gestion des dépenses, en hausse de «seulement» 1,4% en 2015 contre 1,8% en 2014. Rapportée au PIB, la dépense publique a baissé de 0,5 point sur un an à 56,8% du PIB. La réduction du déficit s'est par ailleurs faite malgré une baisse des prélèvements obligatoires, passés de 44,8% à 44,5% du PIB, du fait d'une baisse de l'impôt sur le revenu de 3,2 milliards d'euros et d'allègements de charges pour les entreprises au nom du pacte de responsabilité. Toutefois, si le déficit a baissé, ce n'est pas encore le cas de la dette publique brute mesurée en pourcentage du PIB qui a atteint 95,7% fin 2015 à 2.097 milliards d'euros contre 95,3% fin 2014. «À ce stade, elle n'aura augmenté que de 6,1 points depuis fin 2012, contre une augmentation de 25,2 points, soit 5 points par an, entre fin 2007 et fin 2012», a fait valoir M. Sapin. 

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