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Dilma Rousseff destituée, Michel Temer nouveau Président

Michel Temer est devenu le nouveau Président du Brésil, quelques heures après la destitution controversée de Dilma Rousseff pour maquillage des comptes publics, mettant fin à 13 ans de règne de la gauche dans le plus grand pays d'Amérique latine.

Dilma Rousseff destituée, Michel Temer nouveau Président

Ancien vice-Président de Dilma Rousseff, Michel Temer est devenu le nouveau Président du Brésil et a prêté serment au Sénat. «Mon unique intérêt est de remettre à mon successeur un pays pacifié, réconcilié et en croissance économique», a-t-il répété. Dilma Rousseff a réagi avec virulence à sa destitution : «Le Sénat a pris une décision qui entre dans l'histoire des grandes injustices. Il a commis un coup d'État parlementaire», a-t-elle dénoncé tout en réaffirmant son innocence. Elle a promis à Michel Temer et ses nouveaux alliés de droite «l'opposition la plus déterminée à laquelle puisse s'attendre un gouvernement de putschistes». Une majorité de plus des deux tiers des sénateurs a voté sans surprise pour la destitution de la dirigeante de gauche, première femme à avoir été élue à la tête du Brésil en 2010, puis réélue de justesse en 2014. Sur les 81 parlementaires, 61 ont voté pour sa destitution. Seulement 20 ont voté contre.

Rousseff a conservé ses droits civiques à la faveur d'un second vote, où la majorité des deux tiers requise pour l'en priver pendant huit ans n'a pas été atteinte. Cela signifie qu'elle reste éligible. Dans les rues voisines du Congrès, quelques dizaines de partisans de Dilma Roussef ont manifesté, alors que son parti mobilisait les foules par le passé. À Sao Paulo, la police anti-émeute a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants. D'autres gouvernements de gauche en Amérique latine n'ont pas tardé à réagir : le gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro a annoncé le gel des relations diplomatiques et le rappel de son ambassadeur. En Équateur, le Président socialiste Rafael Correa a dénoncé une «trahison» et décidé de rappeler son chargé d'affaires au Brésil, tandis que le gouvernement cubain «rejetait énergiquement le coup d'État parlementaire», également critiqué par la Bolivie d'Evo Morales. Dilma Roussef était accusée d'avoir maquillé les comptes publics pour camoufler l'ampleur du déficit et d'avoir approuvé trois décrets engageant des dépenses sans le feu vert du Parlement. 

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