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Dix jours de sensibilisation au VIH/Sida

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, l’OPALS organise des campagnes de sensibilisation contre ce fléau des temps modernes qui touche actuellement 24.000 personnes dans le Royaume. Malgré un recul de la propagation du virus, le nombre de nouvelles personnes infectées n’est pas à négliger (+1.200 cas en 2015) et pourrait être réduit par la prévention, notamment chez les jeunes qui ont bien souvent des informations erronées sur le sujet.

Dix jours de sensibilisation au VIH/Sida
Au Maroc, en 2015, environ 24.000 personnes vivaient avec le VIH.

L'Organisation panafricaine de lutte contre le Sida (OPALS-Maroc) organise, du 1er au 11 décembre, des campagnes de sensibilisation aux infections sexuellement transmissibles (IST)/Sida. Des dépistages du VIH et la promotion de la santé sexuelle et reproductive au profit de la population feront aussi partie du programme. «Les groupes à haut risque de contamination par le VIH seront ciblés par ces activités», indique OPALS-Maroc dans un communiqué.

Selon un rapport rendu public le 12 juillet dernier par l'Onusida, quelque 1,9 million d’adultes seraient infectés chaque année par le VIH dans le monde. Au Maroc, en 2015, environ 24.000 personnes vivaient avec le VIH, contre 23.000 environ en 2010. Le nombre de nouvelles personnes infectées annuellement a connu une baisse de près de 30%, passant de 1.800 nouveaux cas d'infection recensés en 2010 à 1.200 cas cinq ans plus tard. En 2015, environ 1.000 Marocains sont décédés de causes liées au VIH et moins de 40% des personnes vivant avec le VIH étaient au courant de leur infection. Parmi les jeunes Marocains infectés (15 ans et plus), en 2015, 8.437 recevaient un traitement antirétroviral, soit environ 35% d'entre eux (contre 13% environ en 2010). On estime à moins de 100 le nombre d'enfants de 0 à 14 ans vivant avec le VIH au Maroc, et 89 d'entre eux recevaient un traitement antirétroviral, soit plus de 95% des enfants atteints. Par ailleurs, 171 femmes enceintes vivant avec le VIH recevaient un tel traitement. Pour rappel, les symptômes varient en fonction du stade de l’infection. «Dans les premières semaines qui suivent l’infection initiale, le sujet peut rester asymptomatique ou présenter un syndrome grippal avec de la fièvre, des céphalées, un érythème ou une irritation de la gorge. À mesure que l’infection affaiblit progressivement le système immunitaire, d’autres signes et symptômes peuvent apparaître, comme une tuméfaction des ganglions, une perte de poids, de la fièvre, de la diarrhée et de la toux. En l’absence de traitement, de graves maladies peuvent survenir comme, entre autres, la tuberculose, la méningite à cryptocoque et certains cancers», prévient l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Pour s’en protéger, le préservatif et les tests de dépistage sont les seules armes efficaces. De même la prévention permettrait de réduire considérablement la propagation du virus. «Travailler sur la prévention auprès des jeunes et leur assurer l’accès à l’information, c’est contribuer à leur protection», a indiqué, mardi, l’Association de lutte contre le sida (ALCS) à l’occasion du lancement du Sidaction. Hélas, les jeunes ont parfois une information erronée en matière de santé reproductive. À ce sujet, une récente enquête menée sur un échantillon de 5.500 élèves de deuxième année du baccalauréat a dévoilé que 4.4% des lycéens ne considèrent pas les MST comme dangereuses. Ils sont même 8,3% à «ne pas savoir». Les 2/3 des lycéens (67,8%) pensent que le meilleur moyen de se prémunir contre les MST est l’abstinence contre 15% seulement pour le préservatif. Pire, ils sont 1,5% à croire que la pilule est un moyen efficace de s’en prémunir…

Enfin, il est important de rappeler que le Sida ne se contracte pas uniquement dans le cadre de relations extraconjugales. «Le mariage ne protège plus contre le Sida. D’ailleurs, la plupart des femmes séropositives que nous côtoyons dans nos centres ont été contaminées par leur mari», nous indiquait l’OPALS en 2015 qui notait, par ailleurs, une prédominance de transmission hétérosexuelle (84,6%). 

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