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L’industrie automobile est à l'aube d'une nouvelle phase de développement. Le 8 avril dernier, le Souverain avait présidé à Rabat la cérémonie de signature d’un partenariat entre l’État marocain et le groupe français Renault en vue du lancement d’un nouveau projet du groupe. Ce projet consiste à fédérer autour du constructeur un tissu de fournisseurs pour former un écosystème performant favorisant la montée en valeur dans les filières et une intégration plus poussée de la chaîne de valeur de l’automobile. L’écosystème ainsi structuré constituera une plateforme mondiale d’approvisionnement fournissant le site de Tanger et d’autres sites du groupe dans le monde.
Le nouveau projet Renault, qui totalise un investissement de 10 milliards de DH engagés par Renault et ses fournisseurs, permettra la création de 50.000 emplois permanents (le triple de l’effectif engagé actuellement par le groupe).
Le déploiement de ce nouveau projet générera aussi un chiffre d’affaires additionnel de 20 milliards de DH par an, issu des achats de pièces fabriquées localement. Le montant des achats d’équipement fabriqués au Maroc se verra ainsi triplé, également. Quant au taux d’intégration locale, il sera porté à 65% (le double de son niveau actuel) permettant d’ancrer en profondeur l’industrie automobile dans le tissu économique du pays.
Selon le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, le déploiement de l’écosystème Renault constitue le point d’inflexion de l’industrie au Maroc. «Ce nouveau succès enregistré augmente l’empreinte industrielle du constructeur dans le Royaume et marque son engagement stratégique dans l’accélération industrielle du pays», avait souligné le ministre dans son allocution prononcée devant S.M. le Roi Mohammed VI. Et d’ajouter que cette nouvelle réussite est attribuable aux atouts nombreux du Maroc, notamment, sa stabilité durable sur les plans politique, social et économique qui assure aux opérateurs un environnement économique et institutionnel propice au déploiement de leurs activités.
Dans le cercle fermé des 31 pays producteurs et exportateurs de moteurs
Mettant en exergue l’impact positif du Plan d’accélération industrielle et de la restructuration du secteur industriel en écosystèmes performants et inclusifs, Moulay Hafid Elalamy avait, en outre, noté que le Royaume a pu, grâce à sa stratégie industrielle, intégrer en un temps record le cercle fermé des 31 pays producteurs et exportateurs de moteurs.
Cet essor remarquable, soutenu par l’installation du premier et du deuxième constructeur, est conforté par sa structuration actuelle en écosystèmes performants qui «sont de précieux catalyseurs de sa montée en gamme et consacrent l’éclosion d’une nouvelle dynamique collaborative et d’une articulation améliorée et réfléchie de la production».
Les écosystèmes automobiles permettront globalement de doubler, à l’horizon 2020, les emplois, pour les porter à plus de 160.000, ainsi que les exportations automobiles qui atteindront plus de 100 milliards de DH par an.
Le directeur des Opérations de la région Afrique-Moyen Orient-Inde du groupe Renault, Bernard Cambier, avait, pour sa part, salué la vision du Souverain qui a rendu possible l’industrialisation rapide du Royaume à travers le développement de grands chantiers, tels que le port de Tanger Med et d’infrastructures modernes et performantes. «À travers le projet Écosystème Renault, le groupe français a pour enjeu de créer les conditions de notre accélération industrielle et commerciale dans le Royaume», a-t-il indiqué. Cambier n’a pas manqué à cette occasion de souligner les efforts du Royaume dans la formation, en faveur notamment du secteur automobile, à travers par exemple la réalisation des instituts de formation aux métiers de l’industrie automobile. «Ces atouts, dira Cambier, permettent au Maroc de figurer parmi les pays qui ont le plus progressé dans le domaine de la qualité de fabrication industrielle. La qualité des produits made in Morocco est aujourd’hui reconnue dans notre groupe. Un des enjeux de l’écosystème sera de poursuivre les progrès entamés dans ce domaine et de viser l’excellence».
