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Et si la solution passait par l'évolution des mentalités

«La protection des enceintes sportives est le droit de tout un chacun, mais également la responsabilité de tous», est le thème de la conférence-débat organisée mercredi par l’Association nationale de la presse sportive en collaboration avec l’Observatoire national des droits de l’enfant. Les débats ont porté sur la manière de lutter contre ce fléau qui gangrène le football national.

Et si la solution passait par l'évolution  des mentalités
Les participants à ce forum ont insisté sur la mise en place d'une approche globale pour faire face à ce fléau.

La violence dans les stades est le sujet du moment au Maroc. Le fléau est devenu un problème de société. Pour tenter d'atténuer, voire de combattre ce phénomène, l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), en collaboration avec l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE), a organisé une table ronde avec la participation de plusieurs personnalités qui cernent bien ce problème. Prenant la parole à cette occasion, Mustapha Daniel, directeur exécutif de l’ONDE, a mis l’accent sur l’éducation de l’enfance, principale barrière contre toutes formes de violence, que se soit à l’intérieur ou en dehors des stades. Un avis partagé par Abdelkader El Badaoui, figure de proue du théâtre marocain.

El Badaoui a regretté le peu d’intérêt accordé au théâtre, véritable vecteur d’épanouissement des jeunes. Pour étayer ses propos, El Badaoui a révélé que les footballeurs d’antan jouaient au théâtre parallèlement à leur activité sportive : «J’ai joué au football au Wydad. Plusieurs footballeurs du club ainsi que ceux Raja faisaient du théâtre», a-t-il indiqué. Pour sa part, le substitut du procureur du Roi, Jawad Loubir, a expliqué que la violence est due en partie à la non-conformité des stades aux règles de la FIFA (absence de tourniquets et de places numérotées), mais aussi au dépassement de la capacité d’accueil. Un stade de 40.000 places accueille parfois 60.000, voire plus. Tout cela facilite les rixes entre les supporters. De son côté, maître Saad Ziach a dans un premier temps considéré que «cette violence est étrangère à notre société». Il a, en outre, déclaré que les stades doivent rester un lieu de spectacle et de convivialité. «Je suis persuadé que ceux qui confectionnent les beaux tifos sont des artistes et non des fauteurs de trouble ». C’est ce qui a fait dire à Rachid El Allali, animateur télé, que le plus important dans la lutte contre la violence est de faire évoluer les mentalités afin d’enrayer la culture de la haine. Le moment fort de cette table ronde était le témoignage des victimes de la violence. Kamal El Malki, qui vient de perdre sa jambe, et Smaïl Aboulkamh ont insisté sur le rejet de toute forme de violence et ont appelé les supporters à être exemplaires. 

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