Menu
Search
Mardi 23 Décembre 2025
S'abonner
close
Mardi 23 Décembre 2025
Menu
Search

Exposition collective en hommage à Mohamed Kacimi

La Galerie Khmissa du Complexe culturel Sidi Belyout à Casablanca abrite une exposition collective d'artistes autodidactes intitulée «Droit de créer», en hommage à l'artiste Mohamed Kacimi.

Exposition collective en hommage à Mohamed Kacimi
Mohamed Kacimi n'a pratiquement peint que des hommes. Hommes sans visages, hommes dont rien n'atteste l'appartenance à notre époque.

Dédiée aux créateurs autodidactes, cette exposition collective, qui se poursuit jusqu'au 31 janvier, s'inscrit dans le cadre de la première édition du Forum des artistes autodidactes, initiée par l'Association création et communication. Dans une déclaration à la MAP, la présidente de l'Association, Zahra Algo, a indiqué que ce forum artistique, premier du genre au Maroc, est une plateforme qui affirme que les artistes autodidactes font beaucoup de sacrifices pour rejoindre leurs confrères en matière de compétences et de savoir-faire.

Aujourd'hui, les artistes autodidactes sont devenus «une règle d'or, voire une exception», a-t-elle dit, notant que l'autodidactisme est la volonté qui engendre l'harmonie intérieure des âmes et que c'est cette harmonie qui a animé le parcours créatif de l'artiste autodidacte Mohamed Kacimi, dont l'œuvre «a brisé les limites entre abstraction et figuration». «Au titre de cette première édition, nous voulons rendre un hommage à sa mémoire, étant donné qu'il compte parmi les plus illustres artistes autodidactes à la recherche de nouvelles voies», affirme Mme Algo. Elle ajoute qu'en dehors de la solitude de son art dans son atelier de Rabat, Kacimi était un personnage social impliqué dans le devenir de son pays, militant actif des droits de l'Homme, y compris le droit à la créativité. L'Homme préoccupait Mohamed Kacimi. Il n'a peint pratiquement que des hommes. Hommes sans visages, hommes dont rien n'atteste l'appartenance à notre époque. Ils sont plongés dans une éternité qui en fait les contemporains de toujours. L'idée de l'universalisme de l'art était chère à Kacimi et les hommes qu'il peignait représentaient une réalité commune à de nombreux habitants de la Terre. Kacimi a continué à travailler jusqu'aux limites de ses forces.

Le peintre Mohamed Kacimi (1942-2003) a acquis une importance considérable à partir des années 70. Il était connu non seulement au Maroc, mais aussi en Europe et dans les pays arabes. C'est l'un des rares peintres marocains dont les œuvres étaient vendues par la galerie parisienne Florence Touber. «La Revue noire» lui a consacré un numéro spécial. «Le Monde diplomatique» faisait régulièrement paraître des reproductions de ses peintures en première page. Féru de poésie, l'homme avait également publié des livres et avait aussi un sens aigu de l'engagement pour les droits de l'Homme et les causes justes. En dépit de la maladie et d'une fatigue très visible, Mohamed Kacimi n'a jamais cessé son combat pour un monde meilleur. Prennent part à cette exposition collective plusieurs artistes autodidactes venus de différentes régions du Royaume : Zaïnab Akrich, Mohamed Afif, Mustapha Asaad Eddine, Loubna Bellamine Janat, Khadija Bent Ahmed, Mohamed Bouafia, Hassan Cheikh, Nada Al Iraqi, Nadia Ouchatar, Halima Slika et Abdeladim Zouin Charkaoui, en plus d'artistes en provenance de Tunisie (Chaïma Rihani) et de Suède (Suzan Strandanjer). 

Lisez nos e-Papers