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L’écrivaine Fatna EL Bouih a été récompensée par la quatrième édition du Prix littéraire Sofitel Tour Blanche pour son récit «Une femme nommée Rachid». Cet ouvrage qui a eu le Prix de littérature Feminine est un témoignage d’une femme incarcérée pendant près de 7 ans dans les prisons marocaines. À travers son récit, Fatna El Bouih défend le rôle des jeunes femmes dans la scène politique arabe. Elle dit haut et fort que ce n’était pas toujours un terrain monopolisé par les hommes. L’auteur clame aussi les sacrifices des détenues marocaines durant les années de plomb. Elle raconte ses douleurs à Derb Moulay Cherif où ses bourreaux ont nié sa féminité en la renommant «Rachid n° 45». Une seconde femme a été récompensée par ce Prix littéraire. Maï-Do Hamisultane a reçu le Prix découverte pour son roman «Santo Sospir».
Ces œuvres ont été choisies parmi neuf romans d’auteures marocaines d’expression française, publiés entre décembre 2014 et décembre 2015. Présidé par les auteurs Catherine Enjolet et Tahar Benjelloun, le Prix littéraire Sofitel Tour Blanche a été créé il y a deux ans. Il a réuni cette année un prestigieux jury composé de Catherine Enjolet, Catherine Cylac, Emmanuelle De Boysson, Mazarine Pingeot, Betty Mialet, Driss Jaydane et Olivier Weber. Célébrer l’art d’écrire, participer à l’enrichissement culturel de Casablanca et faire rayonner la littérature francophone marocaine à travers le monde font partie des objectifs de ce prix qui vise à promouvoir des écrivaines marocaines confirmées ou de jeunes talents se démarquant par leur sensibilité intellectuelle.
