Des 5 à 12 millions de tonnes de plastique déversés chaque année dans les océans, selon Greenpeace, «ces petites billes sont probablement les plus dangereuses», estime Erik Van Sebille, océanographe à l'Imperial College de Londres. «Plus le plastique est petit, plus il est nocif.
La plupart des animaux ne vont pas avaler un sac plastique, en revanche, ils ingéreront plus facilement de petites quantités de plastique», a-t-il souligné lors d'une conférence de presse organisée sur un navire de Greenpeace, l'«Esperenza», sur la Tamise à Londres. Ces billes, dont la taille peut atteindre moins de 0,1 millimètre, se retrouvent dans nombre de produits cosmétiques. Trop petites pour être retenues par les filtres de traitement des eaux usées, elles absorbent d'autres polluants et finissent leur vie dans les cours d'eau et les océans, intoxiquant micro-plancton, crustacés et poissons. Le gouvernement britannique doit lancer en décembre une consultation de trois mois sur l'interdiction de ces microbilles. L'ONG cite l'exemple des États-Unis, qui ont voté l'interdiction des microbilles en décembre 2015.
Anticipant une probable interdiction au Royaume-Uni, Tesco, première chaîne de supermarchés britanniques, s'est engagée à retirer de ses rayons d'ici la fin de l'année tous ses produits contenant des microbilles. Colgate-Palmolive affirme ne plus les utiliser dans l'ensemble de ses produits depuis fin 2014. De son côté, Procter & Gamble indique avoir commencé à retirer ces billes de ses produits.
