Samsung Electronics a amélioré, le 30 novembre dernier, sa capitalisation boursière de près de 8,5 milliards d'euros grâce à ses promesses de redistribuer sa trésorerie et d'augmenter son dividende. Selon Reuters, le titre a atteint des records en Bourse de Séoul et fini en hausse de 4,11%. Il a gagné plus de 38% depuis le début de l'année. Sous la pression du fonds spéculatif américain Elliott Management, le numéro un mondial du smartphone a annoncé son intention d'augmenter son dividende et d'étudier la possibilité d'une scission en deux entités.
Elliott, comme les analystes, estime que les annonces de Samsung vont dans le bon sens, mais le fonds américain a fait savoir qu'il attendait encore plus. Les propositions de Samsung restent en deçà à celles qu'avaient fait Elliott en octobre. Selon Reuters, le groupe coréen a dit le mois dernier vouloir surmonter rapidement le désastre du retrait de son Galaxy Note 7, qui a fait plonger les résultats de sa division mobile à leur plus bas niveau en huit ans au troisième trimestre. D’après l’AFP, le géant sud-coréen cherche à assurer une transmission du pouvoir en douceur à Lee Jae-Yong, vice-président de Samsung Electronics et héritier présomptif du patriarche Lee Kun-hee, alité depuis une crise cardiaque en 2014. Le sud-coréen, navire-amiral du conglomérat Samsung, tente de limiter la casse après le fiasco du Galaxy Note 7, censé être son produit phare, mais dont les batteries se sont mises à exploser.
Dans un communiqué, Samsung explique qu'il envisage de diviser le groupe en deux : une société de holding et une unité opérationnelle. Il lui faudra au moins six mois pour étudier cette éventualité, ajoute le groupe. C'est «un premier pas constructif», a réagi dans un communiqué le fonds d'investissement américain Elliott, l’actionnaire minoritaire et activiste, qui réclame une meilleure gouvernance. Pour autant, indique l’AFP, le fonds américain continue de mettre la pression sur Samsung et dit espérer «des changements plus importants à l'issue de l'examen de la structure de l'entreprise».
