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Inauguration à Casablanca du «Cimetière des victimes des événements sociaux du 20 juin 1981»

La mise en œuvre des recommandations de l’Instance équité et réconciliation se poursuit. L’inauguration lundi dernier à Casablanca du «Cimetière des victimes des événements sociaux du 20 juin 1981» entre dans ce cadre. Il s’agit, outre le devoir de mémoire, de lever le voile sur un épisode douloureux de l’histoire contemporaine du Maroc qui continue de gérer avec sérénité et responsabilité le dossier des violations passées des droits de l’Homme.

Inauguration à Casablanca du «Cimetière des victimes  des événements sociaux du 20 juin 1981»
l'objectif d'inauguration de ce cimetière est d'en faire un espace pour la mémoire. Ph. AICpress

Le «Cimetière des victimes des événements sociaux du 20 juin 1981» a été officiellement inauguré, lundi soir, à Casablanca, en coordination avec les familles des victimes, une initiative visant à préserver la mémoire collective. L'inauguration de ce cimetière, qui a été marquée par l'organisation d'une cérémonie religieuse, s'inscrit dans la droite ligne du suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER) qui a mené une série d’investigations sur les événements sociaux du 20 juin 1981, lui permettant d’élucider le sort des victimes. S’exprimant à cette occasion, le délégué interministériel aux droits de l'Homme, Mahjoub El Hiba, a rappelé l'esprit et la philosophie de l'expérience marocaine en matière de justice transitionnelle, notant que ce cimetière est une illustration des efforts déployés pour préserver la mémoire et réparer les torts causés aux familles des victimes afin d'en tirer les enseignements pour l'avenir.

Pour sa part, le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Driss El Yazami, a souligné, dans une allocution lue en son nom, que cette inauguration constitue un moment de recueillement devant les tombes des victimes des événements douloureux du 20 juin 1981 en vue de se remémorer toutes les victimes des graves violations des droits de l'Homme au Maroc. Et d'ajouter que «l'objectif d'inauguration de ce cimetière est d'en faire un espace pour la mémoire et de se rappeler les actions entreprises par l’IER afin de lever le voile sur ces tragiques évènements». De son côté, le secrétaire général du CNDH, Mohamed Essabbar a indiqué que ce cimetière, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l'IER, revêt un intérêt particulier dans la mesure où il représente une réhabilitation des victimes de ces événements, de leurs familles et de leurs ayants droit.

À cette occasion, il a été procédé au dévoilement d'une stèle commémorative érigée au cimetière pour préserver la mémoire des victimes des événements sociaux du 20 juin 1981 et à la signature d’une convention entre le Conseil national des droits de l’Homme et l'Association marocaine de médecine légale. Signée par le président de l’Association, également chef du Service de médecine légale au Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd, le Pr Hicham Benyaïch, et le président du CNDH, Driss El Yazami, cette convention a notamment pour objectif de mettre à la disposition du Conseil l’expertise des médecins légistes dans les investigations que pourrait mener le CNDH sur les plaintes relatives aux violations des droits de l'Homme et d'organiser des sessions de formation en matière des droits de l’Homme au profit de ces médecins. Outre les familles des victimes, la cérémonie d'inauguration du cimetière s'est déroulée en présence des représentants du ministère des Habous et des affaires islamiques, du Conseil des oulémas et des autorités locales, ainsi que d’anciens membres de l’IER et d’acteurs associatifs.

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