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Investir dans le Big Data : y a pas le feu !

Le salon international des technologies de l’information, Med-IT «one to one» a ouvert ses portes hier au Palais des congrès de Skhirate. Pour célébrer cette quinzième édition, les organisateurs ont présenté les résultats d'une étude sur la maturité du Big Data au Maroc. Les entreprises y sont sensibles, mais ont du mal à sauter le pas.

Investir dans le Big Data : y a pas le feu !
Les résultats de l'étude sur le Big Data au Maroc ont été dévoilés en marge de la quinzième édition de Med-IT. Ph. Saouri

Quel intérêt portent les entreprises marocaines au Big Data ? Telle est la question à laquelle a tenté de répondre une enquête réalisée dans le cadre du salon Med-IT qui s'achève aujourd'hui à Skhirate. Cette première étude du genre dans le pays, qui s’intitule «La maturité du Big Data au Maroc», a été menée auprès des employés des départements IT occupant des fonctions allant du directeur des systèmes d’information au chef de projet au sein de 300 entreprises de tailles différentes, représentant plusieurs secteurs d’activité.

Ainsi, il ressort de cette enquête un très grand intérêt des entreprises marocaines pour le Big Data, mais sans passer à l’étape de la concrétisation. En effet, près de 71% des personnes interrogées n’ont pas de projet en cours dans ce domaine et la quasi-totalité n’envisage pas de lancer de projet avant 6 mois au mieux tout en précisant être en observation des tendances du marché et de la concurrence. Les responsables des départements IT préfèrent ainsi observer le marché plutôt que de prendre des risques pour des projets dont les bénéfices sont encore mal appréhendés par la plupart des acteurs. Ainsi, très attendus par leurs directions générales sur leur capacité à opérer les systèmes existants et à soutenir les activités en business en cours, les directeurs des systèmes d’information ont du mal à réfléchir aux changements de business model sans l’implication forte des directions métiers qu’ils servent au quotidien.

Dans le détail, près de 45% des sociétés ayant répondu à l’enquête n’envisagent pas à court terme ou pas du tout de lancer des projets Big Data, tandis que celles qui l’ont fait ont choisi des domaines pour lesquels il existe un retour d’expérience assez important au niveau mondial comme la gestion de la relation client (CRM) ou l’optimisation des opérations y compris de la chaine d’approvisionnement. Par conséquent, ces entreprises ne tirent pas encore pleinement profit de la suppression des barrières que peut offrir internet.

Par ailleurs, l’analyse des résultats de cette enquête par secteur d’activité fait ressortir une prédominance des initiatives prises par l’État. En effet, 39% des initiatives d’innovation dans le Big Data sont engagées par le secteur public. Suit le secteur de la banque et des assurances (12%), talonné par la distribution (7,5%). 

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