Le Sommet humanitaire mondial, premier du genre, se tiendra les 23 et 24 mai prochain à Istanbul. Pas moins de 6.000 participants sont attendus, dont des présidents et des premiers ministres représentant pas moins de 70 pays et des centaines d’associations. Un événement de grande envergure dont le but est d’aborder les questions les plus urgentes et d'établir un programme sur le futur de l’action humanitaire. «Le monde traverse un grand nombre de crises humanitaires auxquelles il devient urgent de trouver des solutions durables pour y mettre fin», déclare Levent Murat Burhan, sous-secrétaire adjoint auprès du ministre turc des Affaires étrangères, lors d’une rencontre avec la presse. Le haut responsable turc a souligné que dans le rapport réalisé récemment à l’occasion du Sommet humanitaire et délivré à l’ONU, les autorités turques ont mis en avant cinq axes pouvant aboutir à des solutions aux crises humanitaires. Il s’agit d’abord et avant tout du leadership politique : «80% des crises humaines sont dues à des conflits armés, alors que seulement 20% d’entre elles sont causées par des catastrophes naturelles.
Donc la volonté politique est très importante pour mettre fin aux crises», précise le sous-secrétaire adjoint. Le deuxième point concerne le respect de l’humanité (assurer l’accès aux soins, à l’éducation, à la sécurité…), faire intervenir toutes les parties, cibler les besoins des populations en crises afin de réduire les aides, et enfin augmenter la capacité des populations à mieux vivre avec les crises, en développant des stratégies et des plans durables. «Nous ne pouvons pas stopper le déclenchement des conflits, mais nous pouvons mettre en place des solutions qui pourront en réduire l’impact sur les humains. D’où l’importance de ce Sommet», souligne Levent Murat Burhan. Ainsi, au programme de cette rencontre, une centaine de débats et de conférences, la prise de parole des victimes de conflits pour mieux exposer leurs besoins, 300 expositions pour permettre à la société civile de mettre en avant son travail sur le terrain, des réunions, des ateliers de travail, mais surtout une réunion à laquelle prendront part un grand nombre de présidents et de premiers ministres représentant les différents pays participants pour discuter des cinq axes précités, ainsi que des catastrophes naturelles et la condition des femmes, en particulier les jeunes filles.
Le Sommet sera clôturé par la publication de deux documents qui seront présentés par le secrétaire général de l’ONU, à savoir une synthèse et des recommandations. Ces derniers marqueront l’engagement des États, via l’approbation des cinq axes, à participer aux solutions et à collecter des fonds. «Il ne s’agit pas forcément de dons monétaires, mais surtout de la réalisation de projets à même d’améliorer la vie des personnes vivant dans des situations de crise humanitaire», note le sous-secrétaire adjoint.
