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Après 1,7% au premier trimestre, la croissance devrait ralentir à 1,5% le trimestre suivant. Ce sont là les dernières prévisions du HCP pour 2016. Ces niveaux restent donc en ligne avec les projections du HCP qui table sur 1,3% de croissance pour toute l’année 2016, comme annoncé en janvier dernier à l’occasion de la publication du Budget économique prévisionnel de l'exercice en cours. Ce tassement s’explique par la contraction de la production agricole, après une campagne 2015/2016 exceptionnelle. Une baisse de 10,9% de la valeur ajoutée agricole serait prévue au deuxième trimestre 2016.
En outre, la valeur ajoutée hors agriculture devrait s’améliorer de 2,4%, au deuxième trimestre 2016, en variation annuelle. Sur ce volet, le HCP souligne que les industries exportatrices, en particulier l’automobile et l’agroalimentaire, bénéficieraient d’une hausse de 4,4% de la demande mondiale adressée au Maroc, en variation annuelle. Ainsi, l’activité des industries manufacturières afficherait une hausse de 2,8%, au deuxième trimestre. L’activité minière connaîtrait, en revanche, une légère baisse de régime, due au moindre affermissement de la demande étrangère adressée aux dérivés de phosphate, notamment aux engrais, et à la poursuite des faibles performances des métaux non ferreux. Quant aux services, leur valeur ajoutée croîtrait au même rythme que celui enregistré au début de 2016, contribuant pour presque la moitié à la croissance économique globale.
Par ailleurs, le HCP indique que le ralentissement de la croissance au premier trimestre 2016 (à 1,7% en rythme annuel, au lieu de +5,2% un trimestre auparavant) aurait été, principalement, le fait de la contraction des activités agricoles. Suite à des conditions climatiques atypiques, l'évolution de la valeur ajoutée de ce secteur se serait établie à -9,2% au premier trimestre en comparaison avec la même période de 2015.
En outre, les activités non agricoles auraient été moins dynamiques au premier trimestre, affichant une hausse de 2,5%, en variation annuelle, au lieu de +3% un trimestre auparavant. Cette décélération aurait été induite par une nette modération du rythme de progression des branches secondaires contre une amélioration de la production des branches tertiaires. C’est ainsi qu’après avoir clôturé l’année 2015 sur une performance de 4,5%, la valeur ajoutée industrielle aurait avoisiné les 2,9%, au premier trimestre 2016, en variation annuelle.
Ce ralentissement résulte des faibles performances des branches du textile et des autres industries, alors que l’agroalimentaire, la chimie et les IMME auraient enregistré des hausses respectives de 3,4%, 5,4% et 4,3%, en variations annuelles, tirées par l’amélioration de la demande extérieure.
À noter que la demande intérieure privée aurait décéléré à 3,3% à fin mars au lieu de +5% un trimestre auparavant. L’investissement productif aurait affiché aussi un ralentissement à 3,6%, au premier trimestre 2016, après 6,7% un trimestre auparavant.
