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L'agriculture écologique creuse son sillon à travers le monde

L'Agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation a publié, le 18 janvier, un nouvel ouvrage qui traite de la manière dont les principales céréales, maïs, riz et blé qui assurent à l'homme 42,5% des apports caloriques, peuvent être cultivées en tirant profit des écosystèmes naturels.

L'agriculture écologique creuse son sillon  à travers le monde
La FAO montre que si aujourd'hui les récoltes céréalières sont à des niveaux record, leur base productive est de plus en plus précaire face à l'épuisement des eaux souterraines, à la pollution et à la perte de biodiversité.

Fondé sur des études de cas du monde entier, le nouvel ouvrage de la FAO (Agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), publié lundi, illustre l'approche selon laquelle une production agricole importante peut être obtenue avec des moyens limités à la condition de tirer profit des écosystèmes naturels. «Les engagements internationaux pris pour éradiquer la pauvreté et affronter le changement climatique nécessitent un revirement stratégique vers une agriculture plus durable et inclusive en mesure de donner des rendements plus élevés sur le long terme», indique le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, dans l'avant-propos.

Le document souligne que si aujourd'hui les récoltes céréalières mondiales sont à des niveaux record, «leur base productive est de plus en plus précaire face à l'épuisement des eaux souterraines, à la pollution, à la perte de biodiversité et aux autres fléaux marquant la fin du modèle de la Révolution verte».
La FAO rappelle que la production vivrière devra croître de 60%, sur des terres arables existantes et en tenant compte du changement climatique, pour nourrir la population mondiale en 2050. «Cela montre l'urgence de permettre aux petits exploitants qui cultivent la majorité des cultures du globe de le faire plus efficacement sans risquer d'accroître davantage la dette écologique de l'humanité».

L’agroécologie cherche à intégrer dans sa pratique l’ensemble des paramètres de gestion écologique de l’espace cultivé, comme l’économie et la meilleure utilisation de l’eau, la lutte contre l’érosion par le reboisement.

L'ouvrage de la FAO explique que de telles pratiques peuvent être utilisées dans différents types de cultures à l'image de celle d'arbres d'ombrage qui perdent leurs feuilles lorsque les cultures de maïs ont besoin de la lumière du soleil, comme l'ont tenté avec succès le Malawi et la Zambie.
Dans les steppes d'Asie comme dans les plateaux d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, l'abandon du travail du sol, pour laisser les résidus de récolte servir de paillis, a donné des résultats positifs et a réduit le recours aux engrais chimiques.

En 2011, l'agriculture écologique occupait 37,2 millions d'hectares dans le monde, soit seulement 0,9% de la surface agricole totale, mais entre 2000 et 2010, son expansion territoriale a doublé. «Augmenter la part de l'agriculture faisant appel à des pratiques durables n'est pas un choix, mais une nécessité : nous ne pouvons tout simplement pas continuer à produire de la nourriture sans prendre soin des sols, de l'eau et de la biodiversité», plaide Claire Kremen, professeure de sciences de l'environnement et codirectrice du Berkeley Food Institute de l'Université de Californie (États-Unis). 

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