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C’est une bonne nouvelle pour les secteurs exportateurs. L’Agence marocaine de développement de la logistique (planche sur un projet de développement des autoroutes de l’export. Concrètement, le projet consiste en l’optimisation de chaînes logistiques d’import-export door-to-door. Pour concevoir ce dispositif, l’institution dirigée par Younes Tazi a fait appel début janvier dernier à une expertise externe. Selon le régulateur logistique, l’optimisation de la chaîne logistique d’import-export suppose la bonne compréhension du niveau d’exigence du marché international et la mise en œuvre de solutions adaptées qui permettront de répondre à des attentes multiples en termes de réactivité, coût, qualité, délai, flexibilité, traçabilité et visibilité sur toute la chaîne. «Dans un contexte marqué par la mondialisation croissante des échanges internationaux, le commerce extérieur constitue l’un des moteurs indéniables du développement économique et social des pays.
En outre la gestion de la chaîne logistique à l’international présente une composante déterminante dans la performance et la compétitivité des entreprises pratiquant l’import et/ou l’export de marchandises», expliquent les services de l'Agence. L’assistance technique en cours et qui mobilise 2 millions de dirhams d’investissement identifiera les mécanismes de développement et d’optimisation de chaînes logistiques d’import-export door-to-door. Secteurs concernés : biens industriels, produits textiles, produits du terroir et d’artisanat, produits d’agro-export et les conteneurs. Objectif, rehausser la performance opérationnelle et commerciale des entreprises marocaines exportatrices et importatrices.
Le consultant mandaté par l'AMDL élaborera un état des lieux de ces flux à l’import et à l’export en analysant le marché, les pratiques et les modes de gestion de leur transport et conditionnement. Il livrera ainsi une description de la chaîne logistique des flux en mettant en exergue les différents maillons et en identifiant les principaux donneurs d’ordres, clients, prestataires et intervenants. À cela s’ajoute une analyse des processus et systèmes actuels door-to-door (documents et procédures douanières, délai de transit, etc.) et une évaluation des canaux logistiques et les modes de transport potentiels (maritime, routier, aérien). Le tout assorti d’une identification des dysfonctionnements et des goulots d’étranglement au niveau de ces chaînes logistiques et une analyse de leurs origines et causses.
Les résultats attendus de l’expertise : une identification des solutions potentielles pour l’optimisation et le développement de flux concernés en effectuant une analyse qualitative et quantitative des scénarios d’optimisation potentiels. Il s’agit aussi d’élaborer un plan d’action et une feuille de route à la lumière du diagnostic établi pour optimiser et développer ces chaînes logistiques. Et ce n’est pas tout. Il est aussi question d'étudier la faisabilité de mise en place d’une autoroute de l’export dynamique à partir du Maroc grâce à l’optimisation et au développement d’une ou plusieurs de ces chaînes logistiques door-to-door avec la définition des conditions et les mécanismes de la réussite de sa mise en œuvre.
Par ailleurs, l’assistance technique en cours doit s’intéresser à l’étude et à l’évaluation de la performance de chaînes logistiques relatives aux flux door-to-door dont les flux des biens industries à l’import et à l’export notamment ceux du secteur automobile et aéronautique, les flux du textile, les produits agricoles et ceux de l’artisanat. À l’issue du processus, l’AMDL identifiera parmi les chaînes logistiques diagnostiquées et en concertation avec les exportateurs concernés un projet d’optimisation d’une ou plusieurs chaînes qui pourraient potentiellement évoluer vers le développement d’une Autoroute de l’export pilote. Son opérationnalisation permettra ainsi au régulateur d’étudier les différentes possibilités de sa généralisation à d’autres secteurs.
Pour rappel, le Maroc a occupé entre 2007 et 2014 le 62e rang sur l’échelle de l’indice de performance logistique (IPL) sur un total de 166 pays. Ce classement est établi par la Banque mondiale.
