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L'Angola en proie à une crise financière

La devise angolaise, le kwanza, a lourdement chuté en 2015 dans le sillage des prix plus pas du pétrole. Le deuxième producteur d’or noir s'embourbe ainsi dans une crise financière.

L'Angola en proie à une crise  financière

Dans le sillage des cours du pétrole au plus bas, la devise angolaise, le kwanza, a lourdement chuté en 2015, rapporte l’AFP. Résultats, le deuxième producteur d'or noir du continent se retrouve dans une crise financière qui menace la stabilité d'une société déjà rongée par la pauvreté, indique la même source. La chute du cours du baril, à 28 dollars ces derniers jours contre environ 105 dollars en 2014, a entraîné le kwanza dans une vertigineuse descente : en un an son cours officiel a perdu 35% de sa valeur face au dollar. «Les banques, en manque de liquidités, ne changent quasiment plus le kwanza et c’est sur le marché noir que les Angolais se précipitent pour troquer leurs économies dans une monnaie plus stable», affirme l’AFP.

Assis sous un parasol qu’il tient d’une main, un des très nombreux vendeurs de rue affiche un taux de change de «un dollar contre 335 kwanzas», au lieu de 155 kwanzas au taux officiel, observe l’AFP. «Il y a une forte demande pour le dollar, il devient si compliqué d’en trouver que les gens acceptent de changer leurs kwanzas à des prix exorbitants et ça continue de grimper», s’étonne le jeune homme qui veut garder l'anonymat, indique l’agence de presse française. «Ça ne va pas pouvoir continuer comme ça, sinon ça va devenir dangereux, les gens en ont marre», poursuit-il. En décembre, le gouverneur de la Banque nationale de l'Angola, José Pedro de Morais avait pourtant assuré qu'il n'y avait «pas de crise du dollar dans le pays». «La balance des paiements est déficitaire et il y a moins de ressources étrangères, mais le budget de l'État pour l'exercice 2016 tente de répondre à cette difficulté temporaire», avait-il assuré, rappelle l’AFP. Quelques jours après cette annonce, la Banque centrale a pourtant dévalué de 15% sa monnaie contre le dollar. Cette dévaluation n'est pas «une surprise étant donné les prix du pétrole, la pression sur le gouvernement des réserves de change et les revenus inférieurs au budget du gouvernement», selon une note interne d'une banque régionale, citée par l’AFP. 

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