L'Armée syrienne libre (ASL), soutenue par les forces armées turques, a chassé le groupe terroriste autoproclamé «État islamique» et a repris le contrôle de six nouveaux villages dans le nord de la Syrie poursuivant son avancée dans la province d'Alep au 15e jour du lancement de l'opération du «Bouclier de l'Euphrate» et contrôlant plus de 680 km2 dans le Nord syrien. Les combattants de l'ASL avaient relié, dimanche dernier, les villes de Jarablous et d'Azaz, assurant la sécurité totale le long des frontières sud de la Turquie et éliminant la menace posée par Daesh qui n'a plus, désormais, de contact avec le territoire turc. Au cours des derniers mois, Azaz a été le théâtre de violents affrontements entre les unités de l'opposition et Daesh, les deux camps ayant pris le contrôle de la zone à maintes reprises.
Pour sa part, l'artillerie turque maintient la pression sur les groupes terroristes dans le nord de la Syrie en bombardant, mardi, 44 cibles à 153 reprises à l'aide de howitzers (obusiers) au moment où les avions de la coalition internationale dirigée par les états-Unis ont également mené des raids contre des positions de Daesh. Le 24 août dernier, les forces armées turques ont lancé le «Bouclier de l'Euphrate» pour déloger les djihadistes, ouvrir un corridor pour l'ASL et empêcher sa prise de contrôle par les unités de protection du peuple (YPG, milice kurde syrienne). Samedi dernier, environ vingt chars, cinq véhicules de transport de troupes et autres véhicules blindés ont franchi les frontières syriennes pour entrer à Cobanbey afin d'appuyer l'ASL ouvrant ainsi un nouveau front dans cette opération de «nettoyage» de la zone des groupes terroristes. Trois soldats ont été tués, mardi, dans une attaque du groupe extrémiste contre deux chars turcs dans le sud de Cobanbey. Un premier soldat turc avait été tué, trois jours après le déclenchement du «Bouclier de l'Euphrate», dans une attaque à la roquette des Unités de protection du peuple contre deux chars au sud de Jarablous.