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L’art pour mieux transmettre les principes de la tolérance

Dans sa stratégie pour établir le dialogue entre les peuples et maintenir les valeurs de la tolérance et de la paix, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a mis plusieurs projets en marche, dont celui de la grande exposition «L’art de la tolérance», qui se poursuivra jusqu’au 31 juillet à la prestigieuse galerie Bab Rouah. L’événement a été organisé en collaboration avec le ministère de la Culture.

L’art pour mieux transmettre les principes de la tolérance
Les œuvres de feue Leïla Alaoui seront exposées à «L’art de la tolérance»,

Ce sont une vingtaine d’artistes-plasticiens de différentes confessions qui exposent leurs œuvres très significatives, dans le but de toucher un large public. Cette prestation aura en plus le privilège de voyager dans plusieurs pays étrangers pour diffuser son message de paix. Ainsi, à travers 12 étapes, cette exposition compte cibler des pays arabes et européens. La première escale se fera au siège des Nations unies, puis à l’Institut du monde arabe à Paris. L’objectif escompté étant de promouvoir les valeurs de la coexistence et du dialogue avec l’autre, quelles que soient la religion et la race de chacun. Surtout en ces temps où beaucoup de pays dans le monde vivent des événements de terrorisme dramatiques. Cette exposition reste, donc, une initiative très louable pour laquelle le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a sollicité des plasticiens d’écoles et de courants plastiques diversifiés, donnant l'exemple du vivre-ensemble entre artistes de tendances artistiques différentes. S'ajoute à cela la prédisposition de la créativité artistique à toucher et à sensibiliser la société.

Le secrétaire général du CCME, Abdellah Boussouf, a assuré dans ce contexte que l’art a une capacité extraordinaire de s’exprimer sur la tolérance et le vivre-ensemble, du fait que cette prestation offre à voir un ensemble d'œuvres qui transcendent les frontières. «Nous honorons celles et ceux qui agissent pour prôner le sens et l’esprit de la tolérance. Car nous n’existons que par notre différence. Chaque culture est singulière, enrichissante et infinie. Elle n’est jamais que la résultante d’une symbiose d’idées et d’une vision du monde qui a évolué grâce aux multiples et mutuelles influences. Au moment où les extrémismes, les violences, la peur des différences, le rejet de l’Autre, la tentation de l’exclusion et du repli gagnent bien des esprits, la culture constitue, plus que jamais, une réponse plausible, durable et salvatrice», souligne Boussouf.

En effet, avec la richesse et la qualité des œuvres exposées réalisées par des artistes de tous bords, le public ne peut qu’être impressionné par la multiplicité des styles, invitant à l’ouverture et à la cohabitation malgré la différence. À ce propos, le secrétaire général du CCME précise que «là où la tolérance est absente, la liberté l’est aussi. Et, dans un tel contexte, l’Homme ne peut s’épanouir, ni par conséquent exprimer sa créativité. Les approches aveugles, hermétiques à l’Autre, qui véhiculent le fanatisme et le fascisme ont été destructrices pour l’humanité, tant elles ont sacrifié l’avenir, un avenir affranchi de tout préjugé aussi fictif qu’irrationnel, à l’illusion idéologique».

En s’exprimant sur la tolérance, l’espoir et le vivre-ensemble, ces artistes de religions, de cultures et de générations différentes montrent d’une manière très subtile la force de l’art pour faire passer des messages par le biais de leurs créativités. En effet, le visiteur sera subjugué par le talent de chacun des exposants, notamment le célèbre Mohamed Melihi, les talentueux Mehdi Qotbi, André El Baz, Abdelaziz Cherkaoui, Moa Bennani, Khalid El Bekay, Abdellah Sadouk, les photographes Déborah Benzaquen, Majida Khettari, Mounir Fatmi et feu Leïla Alaoui et bien d’autres dont le message appelle à la paix et à la cohabitation de tous les peuples de la planète et à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. Ce qui démontre leur profond attachement aux valeurs les plus nobles.

«L’idée d’organiser cette exposition a pris naissance suite aux actes terroristes foudroyants de Paris, Bruxelles et Ouagadougou, les deux premiers attribués à des jeunes européens d’origine marocaine. Le but est donc de prouver que le Marocain, où qu’il soit, condamne ces actes et constitue un élément de paix là où il vit. Nous avons choisi d’organiser cette exposition pendant le mois sacré du Ramadan pour dire que l’Islam est une religion de vie, de tolérance et de paix et non une religion de mort et de terrorisme. C’est pour cela que nous avons choisi le Maroc comme première étape de cette exposition itinérante pour montrer que le Maroc est un pays historiquement multiculturel, une terre de dialogue et de partage et un carrefour des civilisations et des religions».

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