L'auteur présumé de cet attentat qui a fait quatre tués, des touristes étrangers, et 36 blessés, dont 7 sont dans un état critique, serait Savas Yildiz (33 ans), indique «Hurriyet Daily News». L'attentat n'a pas encore été revendiqué, mais les enquêteurs s'orientent vers la piste djihadiste tout en n'écartant pas d'autres, notamment du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Les autorités ont prélevé des échantillons du sang de son père pour les analyses ADN afin de déterminer si le corps du kamikaze est bien celui de Savas, ajoute le journal, ajoutant que les investigations sont menées sur les liens de ce dernier avec les attentats ayant visé le Parti démocratique des peuples (HDP, pro kurde), à Mersin et Adana en mai dernier avant les élections législatives. Le nom de Savas, qui avait fui vers la Syrie depuis, figure sur une liste établie par la police de quatre membres présumés de l'EI ayant infiltré la Turquie en provenance de Syrie et qui préparaient des attentats suicides, selon la même source. Le 12 janvier dernier, un kamikaze syrien, membre de l'EI, s'était fait exploser à Sultanahmet, cœur historique et touristique d'Istanbul, faisant onze tués parmi des touristes allemands.
Le pays est en alerte maximum à l'occasion des célébrations du Newroz (Nouvel An kurde), principalement dans la capitale et la métropole istanbuliote où les mesures de sécurité ont été renforcées. Dimanche dernier, un attentat à la voiture piégée à Ankara a fait 37 tués, dont les deux présumés auteurs, et des dizaines de blessés. Cet attentat-suicide a été revendiqué par les «Faucons de la liberté du Kurdistan» (TAK), groupe dissident du PKK. Cet attentat est le deuxième ayant secoué la capitale turque en moins d'un mois et le troisième en cinq mois. Le 17 février dernier, un attentat à la voiture piégée avait visé des véhicules de transport du personnel militaire (29 tués) également revendiqué par les TAK.
