L'électrocution représente une menace grave et importante pour les populations de rapaces, non seulement au Maroc, mais aussi dans la péninsule ibérique, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Un grand nombre d'espèces sont affectées par ce problème, y compris le très menacé aigle impérial ibérique, précise l'UICN. Le Centre de coopération pour la Méditerranée de l'UICN dit continuer à encourager la collaboration entre les experts et les gestionnaires espagnols et marocains pour que des mesures correctives soient apportées aux lignes les plus dangereuses. Début 2016, le Centre de coopération pour la Méditerranée de l'UICN a dirigé une expédition à Guelmim-Oued Noun, secteur qui avait été, en octobre 2015, le théâtre de l'électrocution de trois aigles impériaux ibériques.
La fréquence élevée des électrocutions est due au fait que cette région, en particulier aux alentours de la vallée de Oued Boussafane, est une zone de dispersion et d'établissement temporaire des grandes et petites populations de rapaces juvéniles. De plus, elle est caractérisée par une forte abondance de proies, peu de perchoirs naturels et contient une grande densité de lignes électriques. «La mortalité par électrocution au sein de cette zone atteint des valeurs semblables à celles qui ont produit le déclin des populations de rapaces reproductrices dans d'autres régions du monde», indique Alfonso Godino, membre du groupe de spécialistes des vautours au sein de la Commission pour la survie des espèces de l’UICN et auteur principal de l'étude.
