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L'entraineur de Imad Bassou ouvre le feu sur la fédération

Le torchon brûle entre l’entraîneur Mohamed Laasri et la Fédération de judo. Profitant de l’élimination de Imad Bassou au stade des huitièmes de finale aux JO, Laasri a tiré à boulets rouges sur l’instance fédérale à qui il reproche de l’avoir privé de coacher Bassou à Rio en faisant appel au Français Christian Chaumont à la dernière minute.

L'entraineur de Imad Bassou ouvre  le feu sur la fédération
Ph. Belmekki

Décidément, il n’y a pas de Jeux olympiques sans polémique au Maroc. Dimanche, l’entraineur de judo Mohamed Laasri a taclé sa propre Fédération en lui imputant de manière indirecte l’élimination de Imad Bassou. «On ne change pas de méthode à la dernière minute, estime le technicien. C’est moi qui entraîne Bassou depuis quatre ans. Je le connais très bien, j’aurais pu être avec lui aujourd’hui (dimanche, ndlr) pour l’aider, mais on m’a privé de le faire en faisant venir quelqu’un d’autre». Une allusion à peine voilée à Christian Chaumont, nommé récemment entraîneur.

Laasri, qui regrette l’élimination du judoka marocain, a estimé que Bassou avait laissé passer sa chance. «Il y avait de la place pour aller loin dans ces jeux et, pourquoi pas, aller décrocher une médaille. On avait surtout peur du Russe classé tête de série, mais ce dernier a été éliminé dès le premier tour. Bassou avait donc un boulevard devant lui pour aller jusqu’en demi-finale, mais il a commis trop d’erreurs. Il s’est trop découvert et a laissé le Canadien gagner en confiance».

Cette sortie médiatique de Laasri a plombé l’ambiance au sein de la Fédération de judo qui a surtout besoin de sérénité, puisque deux autres judokas sont toujours en lice, à savoir Ghizlan Zouak et Asmaa Niang, et leurs combats sont prévus respectivement aujourd'hui et mercredi. Interrogé sur cette polémique, Nourredine Benabdenbi, secrétaire générale du Comité national olympique, a assuré que cette affaire concernait «uniquement la Fédération de judo qui devait régler ses problèmes avant de venir à Rio et que le Comité olympique marocain est loin de tout ça».


Questions au judoka Imad Bassou

«L’arbitrage est en partie responsable de ma défaite»

Comment expliquez-vous votre défaite face à Antoine Bouchard, alors que vous l’aviez battu lors des Masters de Tokyo ?
Le Canadien contre qui j’ai perdu n’est pas un adversaire facile. Il est classé 12e mondial. Cela dit, je ne devais effectivement pas perdre ce combat, mais l’arbitre n’était pas à la hauteur et il aurait dû le disqualifier parce qu’il avait utilisé une technique interdite par la Fédération internationale. Il m’a également attrapé par le pantalon, alors que c’est interdit.

Vous imputez donc votre défaite à l’arbitrage ?
L’arbitrage est en partie responsable de ma défaite. J’endosse également une grande part de responsabilité, car j’ai mis beaucoup de temps à entrer dans le combat.

Avez-vous effectué une préparation adéquate pour ces JO ?
Je me suis bien préparé pour ces jeux avec mon père qui est aussi mon entraîneur.
Le coach français, Christian Chaumont, m’a fait progresser mentalement. Le président de la Fédération a tout mis à notre disposition. Je regrette cependant le nombre insuffisant de stages. J’aurais aimé affronter beaucoup de judokas pour acquérir plus d’expérience, avant d’arriver ici.

Est-ce que cet échec va freiner votre carrière ?
Non, au contraire. Je suis déçu de mon élimination, mais je vous promets de revenir plus fort pour gagner à Tokyo en 2020.

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