Le célèbre circuit de Silverstone en Angleterre a été récemment le théâtre de la finale de la Nissan GT Academy, une compétition automobile organisée annuellement par le constructeur japonais Nissan.
Après avoir remporté les phases qualificatives dans leurs pays respectifs (www.lematin.ma), 35 jeunes pilotes, issus de 6 pays ou régions (Afrique du Nord, Australie, Indonésie, Mexique, Philippines et Thaïlande) ont croisé le fer afin d’être sacrés champions de ce championnat automobile de haut niveau, un titre qui permettrait à l’un d’eux de devenir pilote de course professionnel sous les couleurs du constructeur nippon.
Huit jours durant, le combat a été acharné. Les pilotes en herbe ont été confrontés à plusieurs épreuves à caractères technique, physique et aussi psychique. Plusieurs véhicules Nissan ont été mis à leur disposition notamment les 370Z, les nouvelles GTR Nismo et les monoplaces Nissan, des voitures puissantes et équipées des dernières motorisations, technologies et savoir-faire du constructeur.
Selon Hassan Mostafa, jeune pilote égyptien, qui a pu atteindre la course ultime à laquelle seuls deux participants de chaque région sont qualifiés, la période de préparation, d’apprentissage et d’éliminations est très difficile. «Grâce à nos coachs, nous avons appris beaucoup de choses. Outre l’apprentissage technique et les exercices physiques pour développer notre endurance, nous apprenons beaucoup de choses sur nos aptitudes mentales, un facteur qui peut faire la différence dans la course automobile, un sport très physique», indique Hassan, qui affirme avoir perdu plus de cinq kilogrammes pendant la compétition.
Afin de développer leur esprit d’équipe, un facteur déterminant dans cette compétition, les pilotes du même team vivent tous dans un autocar aménagé pour cette opération. Au fil des jours, les candidats éliminés quittent l’autocar du groupe. Pour l’équipe nord-africaine, c’étaient les trois finalistes algériens qui ont été éliminés en premier, suivis du Marocain Oussama Benjelloun, qui a quitté la compétition à la veille de la course finale. «Oussama est un très bon pilote. S’il était resté avec nous pour la course finale, je suis sûr et certain qu’on l’aurait remportée haut la main», a affirmé Tamer Bashir, coach égyptien de l’équipe, suite à l’élimination surprise du jeune pilote marocain. Très déçu et profondément touché, ce dernier avait beaucoup de mal a retenir ses larmes et a passé le reste de l’événement de très mauvaise humeur, surtout qu’il comptait beaucoup sur cette compétition pour percer dans le sport automobile, un rêve qu’il caresse depuis sa plus tendre enfance.
«Je suis très passionné de ce sport et personne ne peut imaginer le nombre de portes que j’ai poussées pour me frayer un chemin dans ce domaine. Malheureusement, c’est très difficile de persévérer. Je comptais beaucoup sur cette compétition, hélas, j’ai échoué», reconnaît Oussama, qui n’a pas caché sa grande déception du coach de l’équipe, à qui il a reproché le favoritisme envers ses compatriotes. «Tamer a tout fait pour que les deux pilotes égyptiens accèdent à la course finale. En plus, ses conseils manquent de profondeur et de maîtrise», affirme Oussama. Des reproches corroborés par les finalistes algériens.
Une course finale épique
Les jeunes pilotes égyptiens, Hassan Mostafa et Mohamed Waly, qui ont participé à la course finale n’ont sincèrement pas démérité.
Armés de leurs talents et de la solide formation qu’ils ont acquise pendant la semaine qui a précédée la finale, ils ont entamé les quinze tours de la course avec entrain. La stratégie élaborée par le coach était de faire rouler Mohamed Wali, le pilote fort de la paire finaliste, le plus longtemps possible, c’est-à dire, les douze tours permis pour un seul pilote par le règlement de la compétition. Motivé et agressif, Wali a accaparé la pole position dès l’entame de la course. Il a ensuite creusé l’écart avec les onze autres pilotes tout au long de sa partie de l’épreuve. Un écart que malheureusement Hassan Mostafa n’a pas pu garder, au profit du pilote mexicain Johnny Guindi Hamui, qui a remporté la course et, par la même occasion, la finale de cette édition de la Nissan GT Academy. Selon les organisateurs, outre son talent, le pilote mexicain est le candidat qui a montré le plus, tout au long de cette semaine de stage, ses aptitudes à apprendre et à assimiler les conseils de ses formateurs. «Je ne réalise pas ce qui m’arrive», a indiqué Guindi Hamui.
«C’était une expérience exceptionnelle avec des concurrents sérieux. J’ai réalisé le meilleur chrono de ma vie. J’étais très concentré et j’ai tout donné. C’était dur de battre l’équipe nord-africaine, mais je l’ai fait et je ne peux pas décrire mes sentiments quand j’étais déclaré grand vainqueur de cette édition de la Nissan GT Academy», a-t-il ajouté.
Malheureux finaliste, Mohamed Waly, qui a dominé sa partie de la course de la tête aux épaules, s’est contenté de la troisième place au niveau du classement générale de cette édition. Mais une chose est sûre, l’équipe nord-africaine a fait sensation à Silverstone.
