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L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a rendu publics, lundi dernier, les résultats de son étude intitulée «Perspectives du développement mondial 2017 : les migrations dans un monde en mutation». L’objectif de ce rapport est d’étudier l’impact des migrations sur les pays en développement et d’examiner les politiques qui peuvent aider à en maximiser les avantages et à stimuler le développement. Ainsi, le document montre que la part des migrants mondiaux venant de pays en développement est restée assez stable au cours des 20 dernières années (aux alentours de 80%).
Par ailleurs, ce même document indique que la proportion mondiale de personnes qui vivent en dehors de leur pays d’origine est passée de 2,7% en 1995 à 3,3% en 2015, soit un total de 245 millions de migrants internationaux. L’attrait financier, le bien-être et la présence familiale dans le futur pays de résidence sont les principaux facteurs déterminant la physionomie actuelle des migrations. En effet, l’écart moyen de revenu par habitant entre les pays en développement et les pays développés est passé de 20.000 dollars environ en 1995 à plus de 35.000 dollars en 2015, renforçant l’attrait migratoire de cette catégorie de la population. De même, si les pays en développement ont vu s’améliorer le bien-être de leur population dans des domaines tels que l’espérance de vie, la sécurité, la santé et l’éducation, les disparités en la matière par rapport aux pays avancés demeurent fortes, explique le document, précisant que l’existence de réseaux de migrants, qui vivent déjà dans les pays d’accueil, a pour effet de faciliter les migrations.
Parmi les autres déterminants qui influent sur les tendances migratoires figurent les politiques d'immigration, l’élévation du niveau d’instruction dans les pays en développement, ainsi que les changements démographiques et l’évolution des besoins du marché du travail observés dans le monde entier, poursuit le rapport. Afin de tirer profit de ces migrations pour en maximiser les avantages et stimuler le développement, l’OCDE recommande que les efforts d’amélioration de la coopération internationale portent sur des domaines tels que la protection des droits des migrants, les accords de visa, les coûts afférents au recrutement et aux envois de fonds, ainsi que les partenariats pour les qualifications et les compétences.
