La Belgique envisage de durcir sa politique d’asile à partir de 2017, selon la déclaration de politique générale de l’année prochaine commentée samedi par la presse. Ce durcissement est défendu par le secrétaire d'État à l'Asile et à la migration, Theo Francken, qui veut utiliser la procédure prévue par le règlement européen de Dublin qui détermine le pays responsable pour une demande d'asile, en examinant notamment le pays d'arrivée du réfugié en Europe ou la situation familiale (membre de la famille ayant déjà obtenu un permis de séjour...). Cette procédure permettra à la Belgique de renvoyer le maximum de dossiers possibles vers d'autres pays européens, explique la presse belge qui rappelle que 1.913 personnes avaient été rapatriées de force en 2015 dans le cadre de cette procédure.
Le secrétaire d'État belge veut, en outre, effectuer aussi vite que possible les transferts vers la Grèce. D'autres mesures sont envisagées par M. Francken, telles que la signature d'une déclaration par les primo-arrivants pour introduire une demande de séjour, un contrôle plus strict des visas étudiants, le rallongement de la durée maximale d'une personne en séjour illégal au sein d'un centre fermé ou encore la rationalisation et la simplification de la récupération des frais de rapatriement. La politique d'asile en Belgique est gérée par l'Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d'asile (Fedasil).
