La plus haute instance judiciaire américaine a suspendu le programme de Barack Obama sur la lutte contre le réchauffement climatique. La Cour suprême avait été saisie par plus de 25 États, pour la plupart à majorité républicaine, qui contestaient le plan de la Maison-Blanche visant à limiter fortement les émissions polluantes des centrales thermiques. Cet ensemble de mesures fédérales est au cœur des engagements qu'avait présentés Washington pour préparer la Conférence climat de Paris et parvenir à l'accord adopté mi-décembre dernier par 195 pays.
Les neuf sages suspendent l'application du «Clean Power Plan» (Projet pour une énergie propre), élaboré par l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), qui impose aux centrales électriques des réductions draconiennes de leurs émissions de CO2, de 32% d'ici 2030 par rapport à 2005.
En pratique, les nouvelles règles que l'EPA aurait souhaité mettre en vigueur sont suspendues, vraisemblablement au moins jusqu'à l'été, le temps qu'une Cour d'appel examine les arguments avancés par les États frondeurs. Malgré cette déconvenue judiciaire, la Maison-Blanche a réaffirmé sa «confiance» dans la légalité de son plan de lutte contre le changement climatique. Il reste à Obama moins d'une année à la Maison-Blanche pour mettre sur les rails sa réforme emblématique sur le climat.
