Le Fonds monétaire international (FMI), invoquant le Brexit, a révisé mardi légèrement à la baisse sa prévision de croissance pour la France en 2017 et table désormais sur une progression du produit intérieur brut (PIB) proche de 1,25% contre 1,5% auparavant. «La décision des Britanniques de quitter l'Union européenne n'a en revanche pas modifié la prévision de croissance pour 2016, toujours attendue à 1,5%, estime le FMI dans son rapport annuel définitif», souligne l’AFP.
Cette modification pour 2017 «reflète principalement une reprise plus lente de l'investissement dans les entreprises, en raison de la hausse de l'incertitude et de la volatilité sur les marchés financiers, ainsi que d'une moindre demande d'importations de la part du Royaume-Uni et d'autres pays européens», explique le FMI.
L'organisation a abaissé la semaine dernière sa prévision de croissance pour l'ensemble de la zone euro en 2017, tablant désormais sur 1,4% contre 1,6% auparavant, en raison principalement de l'impact négatif du Brexit.
En France, les conséquences du référendum britannique sur la consommation devraient toutefois rester «limitées à court terme», ajoute l'organisation internationale, tout en soulignant que ses prévisions ne valent que si les conditions sur les marchés financiers restent stables et si l'exposition des banques françaises au Royaume-Uni reste restreinte. Le Brexit pourrait même avoir un point positif, a indiqué Christian Mumssen, directeur du FMI pour la France, lors d'une conférence téléphonique: «L'impact du référendum va probablement conduire à une baisse des taux d'intérêt et cela pourrait à nouveau soutenir l'investissement et la demande des consommateurs pour, par exemple, des refinancements de prêt.»
