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La forêt marocaine de chêne-liège perd annuellement 60.000 hectares

La forêt de chêne-liège a perdu 13% de sa superficie entre 1938 et 2000, soit 60.000 hectares en raison des changements climatiques associés aux actions humaines, soutient le directeur de l’École nationale forestière des ingénieurs.

La forêt marocaine de chêne-liège perd  annuellement 60.000 hectares
Le changement climatique se manifeste par la précocité de la feuillaison et de la floraison et la réduction de la croissance et de la production.

Le ministère de l'Environnement, dans un document intitulé «Politique du changement climatique au Maroc», indique que les projections climatiques établies par la Direction de la météorologie nationale prévoient une augmentation des températures moyennes estivales de l’ordre de 2 à 6 °C et une régression de 20% en moyenne des précipitations d’ici la fin du siècle. Ces projections sont supérieures au seuil fixé par l'Accord de Paris, qui a couronné en décembre 2015 la COP 22, et qui ambitionne de limiter le réchauffement planétaire entre 1,5 et 2 °C.

Ce phénomène n'est pas sans affecter les écosystèmes forestiers du Maroc et peut avoir des «effets néfastes» sur ceux-ci, en dépit de leur diversité, a affirmé dans un entretien à la MAP Abderrahmane Aafi, directeur de l'École nationale forestière des ingénieurs. Selon ce dernier, le changement climatique se manifeste également par la précocité de la feuillaison et de la floraison (trois jours par décennie) et la réduction de la croissance et de la production. Au niveau national, la subéraie (forêt de chêne-liège) a perdu 13% de sa superficie entre 1938 et 2000, soit une perte de 60.000 hectares. Pour étayer ses assertions, Abderrahmane Aafi, cite l'exemple de la subéraie de la Maâmora, la plus vaste forêt de chêne et liège au monde, où les changements climatiques, associés à des facteurs anthropzoogènes, ont entraîné la disparition de certaines espèces et une régression des superficies et de densités. L’arganeraie (830.000 hectares) a, pour sa part, perdu le tiers de sa superficie. Entre 1966 et 1986, le Rif a perdu la moitié de sa couverture végétale.

Au changement climatique s'ajoutent aussi «l'extension de projets immobiliers et la faiblesse des programmes de reboisement» qui font perdre chaque année au Maroc 30.000 hectares de forêts, selon le portail électronique de l'École nationale forestière des ingénieurs. Le Haut Commissariat aux eaux et forêts indique que les formations forestières, paraforestières et alfatières s’étendent sur une surface d’environ 9 millions d'hectares soit un taux de couvert de 12,7% du territoire national. Les forêts sont constituées à 63% d’essences feuillues (chêne vert, chêne-liège, arganier et acacias).

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