Pour sa première implantation en Afrique, Acome a choisi le Maroc. La première usine de l’équipementier automobile français sur le continent sera construite à Tanger. Les travaux de ce projet ont été officiellement lancés mercredi. Le futur site industriel sera érigé sur une superficie de 18.000 m². Il nécessitera une enveloppe globale de 280 millions de DH.
Destinée à la production de câbles automobiles, l’unité industrielle permettra la création de 150 emplois directs. Sa mise en service est prévue pour le quatrième trimestre 2016.
Établie dans la zone franche de la ville du détroit, l’usine Acome proposera une offre de produits globale dédiée au marché marocain en croissance : câbles mono et multi-conducteurs, câbles batterie et spéciaux (HEV et haute tension). La nouvelle filiale Acome produira également une gamme «petites sections». Il s’agit de câbles fins allant de 0,13 à 0,22 mm². Fabriqués en alliage de cuivre avec isolant PVC T2 et T3, ces câbles sont de distribution mondiale. «La nouvelle unité industrielle n'est que le début d’une longue histoire», a déclaré Jacques De Heere, président-directeur général du groupe Acome, cité par la MAP. Elle devra fabriquer des fils et des cannes pour les faisceaux automobiles. Son objectif, à terme, est d’équiper 1,5 million de véhicules par an.
La production de l’usine ira à l’ensemble des équipementiers installés localement. Rappelons qu’un quart de la production des faisceaux automobiles de tout le continent européen et de la région MEA (Moyen-Orient et Afrique) est réalisé au Maroc.
Acome, qui gagne en proximité avec ses clients, s’est engagé dans ce projet «grâce aussi au Fonds Hassan II». Ce projet stratégique est, selon Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, un exemple de câblage automobile «de haute qualité».
Principal fournisseur local et européen de câbles et de systèmes de câbles pour le secteur de l'automobile et d'autres industries, le groupe Acome, créé en 1932, emploie près de 1.400 personnes.