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Le Grand Settat prépare sa grande mue

Le ministère de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire compte commanditer, fin août prochain, une étude pour la mise en place du Schéma directeur d’aménagement urbain du Grand Settat. Ce schéma, qui sera conçu pour une période de 25 ans, identifiera les problématiques actuelles avec l’établissement des choix prospectifs stratégiques de développement et d’aménagement de la ville.

Le Grand Settat prépare sa grande mue
Située dans la plaine de Chaouia, la province de Settat est une zone où la pratique agricole et pastorale est une tradition ancestrale.

Le Grand Settat est promis à belles perspectives de développement. En effet, le département de l’Urbanisme compte commanditer vers fin août une étude pour l’élaboration du schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU) de la région. Le ministère a consacré un budget de 4,5 millions de dirhams à la réalisation de cette étude. Objectif : identifier les problématiques actuelles et établir les choix prospectifs stratégiques de développement et d’aménagement de la ville de Settat et sa zone périphérique à long terme (25 ans). Le schéma en projet devra tenir compte de l’équilibre à préserver entre l’extension urbaine, les réseaux de voirie, les activités économiques et agricoles et l’indispensable sauvegarde des sites de valeur naturelle, historique et patrimoniale.

«Le SDAU contribuera essentiellement à dresser une image forte, un dessein fonctionnel clair pour la province de Settat. Ce qui facilitera la convergence des approches sectorielles et constituera une aide à la prise de décisions stratégiques», indique l’Urbanisme dans le cahier des prescriptions spéciales (CPS) accompagnant l’appel d’offres. Concrètement, le SDAU déterminera les zones nouvelles d’urbanisation et les dates à compter desquelles elles pourront être ouvertes à l’urbanisation, et ce, dans le souci de préserver notamment les terres agricoles et les zones forestières dont les limites sont fixées par voie réglementaire, le milieu naturel environnant en général, les ressources hydriques, les sites à haute valeur biologique et écologique et les sites d’intérêt historique et patrimonial. Il fixera par ailleurs la destination générale des sols en déterminant la localisation entre autres des zones agricoles et forestières, les zones d’habitat avec leur densité respective, les zones touristiques et les zones d’activités commerciales. Il déterminer en outre les secteurs urbains à restructurer et définir les principes d’assainissement et les principaux points de rejet des eaux usées.

À cela s’ajoute la définition des principes d’organisation des transports. «L’étude d’élaboration du SDAU devra définir une vision stratégique pour l’orientation de l’urbanisation et proposer des plans d’action sectoriels, et ce en menant une réflexion sur le modèle de développement équilibré de la province (économique-social-environnemental) et en déterminant les conditions permettant d’assurer l’équilibre entre le développement urbain et le développement rural, la préservation des espaces agricoles, forestiers et touristiques, ainsi que la protection des zones fragiles et des paysages», précise l’Urbanisme. Elle devra également définir les actions de sauvegarde à entreprendre, notamment en ce qui concerne les sites à intérêt écologique et paysager, en particulier pour les espaces sensibles. Le tout assorti de l’identification des zones susceptibles d’accueillir des activités économiques génératrices de l’emploi (secteur industriel, tourisme, commerces et services, etc.). Située dans la plaine de Chaouia, la province de Settat est une zone où la pratique agricole et pastorale est une tradition ancestrale.

La province qui fait partie de la région de Casablanca-Settat se compose de 47 communes. Son territoire, majoritairement rural, s’étend entre les provinces de Berrechid, Benslimane, El Kalâa, Béni Mellal et El Jadida sur une superficie d’environ 7.220 km². Selon le Recensement général de la population et de l’habitat de 2014, la population de cette province est de 634.184 habitants dont 64% est rurale. Cette population a connu une régression moyenne annuelle de -3.3% par rapport à 2004, où la population était de 956.904 habitants. 

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