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Le Grand Taroudant se dotera de son schéma directeur d’aménagement urbain. Le projet est porté par le département de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire qui a lancé un appel d’offres en vue de confier à un consultant la réalisation de l’étude de conception de ce schéma. Coût de la consultation : 4 millions de dirhams. Selon l’Urbanisme, le Schéma directeur en projet déterminera les choix et les options d’aménagement, à long terme (25 ans), qui doivent régir le développement harmonieux, économique, social et environnemental du territoire concerné. Il définira également les zones nouvelles d’urbanisation et les dates à compter desquelles elles pourront être ouvertes à l’urbanisation, dans le souci de préserver notamment les terres agricoles et les zones forestières dont les limites sont fixées par voie réglementaire, le milieu naturel environnant en général, les ressources hydriques, les sites à haute valeur biologique et écologique et les sites d’intérêt historique et patrimonial.
«Il s’agit aussi de déterminer les secteurs urbains à restructurer et/ou à rénover et définir les principes d’assainissement et les principaux points de rejet des eaux usées et les endroits devant servir de dépôts aux ordures ménagères», précise le ministère dans le cahier des prescriptions spéciales accompagnant l’appel d’offres. S’étendant sur une superficie de 1.611,2 km², l’aire de l’étude à réaliser couvre 20 collectivités territoriales, dont quatre municipalités. «La situation géographique de l’aire d’étude en arrière-pays du Grand Agadir et de la vallée agricole de Souss, qui constitue avec la proche pleine de Chtouka l’un des périmètres agricoles les plus performants du Royaume, en fait l’une des locomotives du développement de la région de Souss-Massa.
Cependant, ce bassin d’emploi qui concentre la majeure partie de l’activité agricole de Souss-Massa demeure un espace soumis à une forte pression de l’urbanisation qui, inexorablement, s’étend sur des terres agricoles», explique le ministère. Ainsi, la préservation des potentialités agricoles, surtout dans un contexte caractérisé par la rareté des ressources hydriques, nécessite la maitrise du développement urbain ainsi que l’adoption d’une approche d’aménagement qui s’inscrit dans une démarche du développement durable, relève l’Urbanisme. Sur le plan économique, l’agriculture représente un secteur d’activité jugé très influent dans la zone d’étude. «L’existence de périmètres irrigués et l’importance des investissements publics dans ce domaine (comme en témoigne le programme de la sauvegarde des agrumes dans la zone d’El Guerdane) montrent qu’il est un créneau porteur en matière de développement économique», affirme l’Urbanisme. L’industrie de transformation est également un secteur prometteur surtout dans la zone de Taroudannt, Sidi Dahmane et Aït Iazza et, à un degré moindre, autour d’Ouled Teïma.
