Les dépenses des ménages japonais ont baissé moins que prévu en juillet. Ce qui pourrait laisser entrevoir une sortie de la période de stagnation qui affecte le pays, d'autant plus que le taux de chômage a atteint son niveau le plus bas en plus de vingt ans. «Les dépenses des ménages ont cédé 0,5% en juillet par rapport à la même période l'année précédente», rapporte l’agence de presse Reuters. Pour rappel, les marchés anticipaient une baisse de 0,9%, montrent les statistiques publiées mardi par le ministère des Affaires intérieures et des communications.
En juin, les dépenses des ménages avaient décliné de 2,3% par rapport à 2015. «Des données distinctes montrent en outre que les ventes au détail ont baissé de 0,2% en juillet par rapport à l'année précédente, moins que les anticipations de -0,9%», souligne l’agence de presse. De son côté, le taux de chômage du Japon a baissé en juillet. Il s’est ainsi établi à 3% contre 3,1% en juin. À ce degré, il atteint tout simplement son niveau le plus bas en 21 ans. Le Japon s’approche du plein-emploi. En mai, le chômage au Japon avait touché son plus bas niveau depuis 16 ans. Une baisse qui laissait entrevoir un rebond de l'économie nippone au troisième trimestre. Les offres d'emploi, elles, avaient atteint leur plus haut niveau depuis 1992. Le taux de chômage dans la troisième économie mondiale est tombé à 3,5% en mai, un niveau considéré par la Banque du Japon comme proche du plein emploi.
Par ailleurs, la consommation se ressaisit. «Elle montre des signes de reprise, même s'il est trop tôt pour juger si la tendance s'est inversée», a déclaré Yoshiki Shinke, économiste en chef auprès de l'institut Dai-ichi Life Research. «Si les données d'aujourd'hui sont susceptibles d'être encourageantes pour la BoJ, cela ne signifie pas nécessairement qu'elle puisse maintenir sa position inchangée, car l'inflation reste faible», a ajouté le responsable. L'inflation japonaise reste éloignée de l'objectif de 2% fixé par la Banque du Japon (BoJ)», fait remarquer Reuters. Une majorité d'économistes anticipent un nouvel assouplissement le mois prochain, lors de l'évaluation des programmes de relance de l'institution.
