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Le Maroc, 5e champion africain pour les dix prochaines années

D’ici à 2025, les pays poids lourds du continent verront s’envoler leurs échanges avec le reste du monde. Le Maroc figure dans le Top 5 avec 40 milliards de dollars d’exportations supplémentaires sur dix ans, contre 21 milliards de plus pour les importations. C'est ce qu'annonce Euler Hermes dans sa dernière note sur l’Afrique.

Le Maroc, 5e champion africain  pour les dix prochaines années
Euler Hermes vient de publier une note sur l’Afrique à l’occasion des Rencontres Africa 2016 tenues les 22 et 23 septembre à Paris.

Le Maroc est dans le Top 5 des pays africains dont le commerce extérieur est susceptible d’augmenter sensiblement d’ici 10 ans. Selon une nouvelle publication d’Euler Hermes, si en 2016, le continent devrait perdre 12 milliards de dollars d’exportations en valeur (un total de 560 milliards) à cause du choc des matières premières, il devrait regagner 30 milliards en 2017. «Il ne s’agit pas seulement du court terme. D’ici à 2025, les pays africains devraient continuer de s’ouvrir, et les poids lourds du continent, le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Égypte verront leurs échanges avec le reste du monde s’envoler», explique Ludovic Subran, chef économiste d’Euler Hermes.

En effet, le Nigeria enregistrerait 210 milliards de dollars d’exportations supplémentaires sur dix ans contre 150 milliards de plus d’importations, devant l’Afrique du Sud (+140/+180 milliards), l’Égypte (+83 /+79 milliards), le Kenya (+ 42/+36 milliards). Suivent le Maroc, qui afficherait 40 milliards de dollars d’exportations supplémentaires sur dix ans contre 21 milliards de plus d’importations, la Côte d’Ivoire (+37 /+25 milliards) et l’Éthiopie (+31 /+14), notamment.

Rappelons qu’en novembre 2015, Ludovic Subran avait souligné que plus d'un milliard de dollars d’opportunités additionnelles à l’export était à saisir par le Maroc en 2016. Près de la moitié de ces opportunités se trouvent en Espagne et en France, l’Afrique n’étant encore qu’un petit marché. Et 70% sont concentrées dans 3 secteurs : la chimie qui inclut l'industrie pharmaceutique ainsi que les engrais (phosphatés), l’agroalimentaire et le textile.
Par ailleurs, le spécialiste mondial de l’assurance-crédit indique dans sa nouvelle note sur l’Afrique que, pour le moment, la destination favorite des exportateurs africains reste la Chine (27% des exportations africaines en 2016). La part des matières premières dans les expéditions à destination de ce pays asiatique s’est en revanche contractée, passant de 97% en 2010 à 83% en 2015, contrairement aux produits manufacturés à faible valeur ajoutée (3% en 2010, contre 7% en 2015).

Dans cette note, les experts d’Euler Hermes révèlent globalement que «l’Afrique est en retard sur le reste du monde, mais cela représente paradoxalement un avantage pour la région : elle aborde différemment son développement, et a déjà entrepris de sauter des étapes pour accélérer son rattrapage». Un des points de faiblesse demeure un climat d’affaires compliqué dans la majorité des pays africains. Même le Nigeria, pourtant locomotive du continent, n’est que 169e au classement Doing Business 2016 de la Banque mondiale. Néanmoins, des différences subsistent entre les économies, concernant les rythmes de croissance observés et le niveau de diversification. Il y a trois groupes de pays en Afrique. D'abord, les maillons forts, tels l’Afrique du Sud et le Maroc. L’environnement des affaires y est attractif, mais leur croissance (respectivement +0,5 et +2% en 2016) reste modérée. Ensuite, les pays champions du changement, dont la Côte d’Ivoire et l’Éthiopie. Ces économies enregistrent de forts taux de croissance (7,5 et 7% en 2016 respectivement), stimulés par une volonté de diversification et d’amélioration du climat des affaires. Enfin, les pays à la traine comme le Nigeria ou le Cameroun qui doivent accélérer leur mutation, détaille Ludovic Subran. 

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