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Le Maroc joue la carte du tourisme vert pour préserver ses zones humides

Écosystèmes fragiles qui permettent à un milliard de personnes de puiser leur subsistance, les zones humides sont sous la menace de plusieurs facteurs : changements climatiques, urbanisation galopante, pollution... Pour préserver ses 25 sites inscrits dans la convention internationale, le Maroc dispose d'un atout de taille, le tourisme écologique.

Le Maroc joue la carte du tourisme vert pour préserver ses zones humides
«Les zones humides au Maroc, qui constituent des refuges pour des multitudes d'oiseaux migrateurs, sont des sites écologiques d'une importance internationale», affirme le haut commissaire aux et forêts

Considérées parmi les milieux les plus productifs du monde et constituant des sites de production de l'aliment de base pour plus de la moitié de l'humanité, pourtant les zones humides perdent du terrain. Pollution, urbanisation, construction de barrages qui risquent de les assécher. Pour le Maroc, qui en compte actuellement 24 et prévoit d'en inscrire 30 nouveaux sites sur la liste Ramsar (convention internationale qui porte le nom la ville iranienne et qui répertorie les zones humides), la protection des zones humides passe aussi par un tourisme responsable. Dans un entretien accordé à la MAP, à l'occasion de la Journée mondiale des zones humides, le 2 février de chaque année, le haut commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim El Hafi, a rappelé la signature, en novembre 2015, de conventions de coopération pour la promotion du tourisme durable entre son département et le ministère du Tourisme ainsi qu'avec l'Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ).

Dotée d'une enveloppe de 4 millions d'euros, cette convention porte sur le développement des produits écotouristiques des Sites d'intérêt biologique et écologique des régions de Souss-Massa et de Béni Mellal-Khénifra. À terme, ce projet profitera à quelque 2.000 personnes, dont 50% de femmes, qui verront leurs revenus s'améliorer grâce au tourisme vert. L'intérêt est également écologique : «Les zones humides au Maroc, qui constituent des refuges pour des multitudes d'oiseaux migrateurs, sont des sites écologiques d'une importance internationale, vu leur lien direct avec les zones humides de la Méditerranée», a-t-il affirmé. «Malheureusement, les zones humides sont souvent considérées comme des espaces perdus et plus de 64% d'entre elles ont disparu depuis 1900.

Permettre aux populations de vivre décemment et garantir que les zones humides continuent de fournir leurs avantages essentiels ne doivent pas être des objectifs contradictoires», avertit sur son site Internat le Worldwetlandsday qui estime qu'un milliard de personnes dépendent de la pêche, de la riziculture, des voyages et du tourisme, ainsi que pour l'approvisionnement en eau. L'Alliance marocaine pour le climat et le développement durable, qui organise tout le long du mois de février des manifestations à travées le territoire national à cette occasion, estime à 40% le carbone terrestre absorbé par les zones humides qui jouent donc un rôle déterminant pour l'atténuation des changements climatiques. 

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