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Le Maroc met le cap sur les énergies renouvelables

La stratégie de transition énergétique du Maroc à l’horizon 2030 marque un tournant historique avec une importante réduction des consommations d’énergies fossiles et l'accélération de l'offre en énergies renouvelables dans le secteur électrique. La part des énergies dans le mix électrique national sera portée à 52% à cet horizon.

Le Maroc met le cap sur les énergies renouvelables
Sur un investissement global dans le secteur énergétique estimé à 40 milliards de dollars d’ici 2030, environ 30 milliards iront à des projets de production électrique de sources renouvelables.

Pour satisfaire une demande croissante en électricité de plus de 6% annuellement, le Maroc triplera la capacité électrique à l’horizon 2030. Après 8.129 mégawatts (MW) en 2015, elle atteindrait 15.946 MW en 2020 et 20.070 en 2025 pour s’élever à 24.800 MW en 2030. Ce renforcement de capacité sera accompagné par une stratégie de transition énergétique marquant un tournant historique avec une importante réduction des consommations d’énergies fossiles et donc l'accélération de l'offre en énergies renouvelables dans le secteur électrique.

Si l’investissement global dans le secteur énergétique entre 2016 et 2030 est estimé à 40 milliards de dollars, 30 milliards seront affectés à des projets de production électrique de sources renouvelables.
Déjà à fin 2015, les énergies renouvelables représentaient 34% du système électrique national. Leur part doit monter à 43% en 2020, puis à 47% en 2025 avant d’atteindre 52% en 2030. Pour ce faire, le Maroc aura à développer, entre 2016 et 2030, une capacité additionnelle de production d’électricité de sources renouvelables d’environ 10.100 MW, grâce à des projets portés essentiellement par Masen «The Moroccan Agency for Sustainable Energy» en synergie avec l’Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) et en partenariat avec des investisseurs nationaux et internationaux. Ces projets prévoient 4.560 MW de capacités à basse du solaire, 4.200 MW de l'éolien et 1.330 MW de l’hydro-électricité. Ce qui permettra au Royaume, pour la première fois dans son histoire, d’afficher une part d’électricité produite à partir de sources renouvelables supérieure à celle obtenue à partir de sources énergétiques fossiles et de réduire sa dépendance énergétique qui dépassait les 98% en 2009, à moins de 82% en 2030.

Le détail de l’évolution du mix électrique national montre que l’éolien qui pesait 10% en 2015 représentera 15% en 2020 puis 18% en 2025 et enfin 20% en 2030. Soulignons que le Maroc développe actuellement un mégaprojet pour 12 milliards de DH constitué de cinq parcs éoliens d’une capacité cumulée de 850 MW : Midelt (150 MW), Tiskrad (300 MW), Tanger (100 MW), Jbel Lahdid (200 MW) et Boujdour (100 MW). La mise en service intégrale de l’ensemble des cinq parcs éoliens est prévue pour 2020.
Pour ce qui est du solaire qui détient une part de 2% en 2015 (grâce à la centrale thermosolaire de Aïn Beni Mathar de 472 MW), il devra peser 14% en 2020 (à travers notamment les complexes Noor d’Ouarzazate, Midelt, Tata, Boujdour et Laâyoune), 16% en 2025 puis 20% en 2030.

Pour rappel, 2016 est une année historique pour le plan solaire marocain Noor. Sa Majesté le Roi
Mohammed VI a présidé, le 4 février à Ouarzazate (commune de Ghessate), la cérémonie de mise en service officielle de la première centrale du complexe solaire Noor-Ouarzazate : Noor I. Cette dernière constitue la plus grande centrale monoturbine au monde à ce jour avec une capacité de production de 160 MW.

Sa réalisation marque une étape importante dans la mise en œuvre des grands projets d’énergies renouvelables. La réalisation du plan solaire Noor se poursuit actuellement avec la construction de Noor Ouarzazate II (200 MW) et III (150 MW) et le lancement du processus d’adjudication pour Noor Midelt I (400 MW) et pour le premier projet photovoltaïque de Masen «Noor PV I», qui porte sur 170 MW via 3 centrales photovoltaïques à développer à Laâyoune (80 M), Ouarzazate (70 MW) et Boujdour (20 MW).
En outre, l’utilisation du fuel, qui constituait 24% du mix électrique en 2015, doit sensiblement baisser pour atteindre 11% en 2020, avant de tomber à 5% en 2025 puis à 3% à la fin de la décennie.

Outre la montée en puissance des énergies renouvelables, cette baisse du fuel s’explique également par le développement de l’utilisation du gaz naturel à partir de 2021, en raison de la réalisation d’une capacité additionnelle de 4.800 MW de centrales à cycles combinés fonctionnant au gaz naturel entre 2020 et 2030 dans le cadre du plan national pour le développement du gaz naturel liquéfié qui est en cours de mise en œuvre. Ainsi, la part du gaz naturel doit bondir de 5% en 2020 à 16% en 2025 pour grimper à 25% en 2030.
S’agissant du charbon, sa part doit baisser entre 2020 et 2030. Ainsi, de 40% en 2020, elle tombera à 32% en 2025 puis à 20% en 2030.

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