Larbi Yacoubi est un grand artiste tangérois, comédien et surtout costumier pour le cinéma et le théâtre. Il a collaboré avec de grands noms du cinéma mondial comme David Lynn («Laurence d'Arabie»), Francis Ford Coppola («Le retour de l'étalon noir») et Martin Scorsese («La dernière tentation du Christ»). Il a également participé à de nombreux films de cinéastes marocains, dont «Wechma» de Hamid Benani, «Al Hayat Kifah» de Mohamed Tazi, «La brèche dans le mur» de Jilalai Ferhati, «Ruses de femmes» de Farida Ben Lyazid, et «Le Gosse de Tanger» de Moumen Smihi. C'est en 1950 qu'a commencé l'aventure théâtrale de Larbi Yacoubi, en rejoignant la troupe franco-marocaine dite «Troupe Maâmora», sous l'égide d'André Voisin.
Il y est à la fois costumier et comédien. Il a participé aussi à plusieurs pièces théâtrales, dont «Bonhomme Misère» d'André Voisin, «M'aâlem Azzouz» d'après «Le Barbier de Séville» de Beaumarchais, adaptée par Atae Wakil, «Hamlet» de Shakespeare traduite par Khalil Matrane, «Les gens de la caverne» de Taoufiq El Hakim et «La volonté de la vie» de Abil Kassem Achabbi.«Parmi les choses qu'il a défendues avec véhémence, sa vie durant, l'Amitié et l'Amour, mais il tient aussi à défendre sa Liberté au risque de déplaire à certains», relève-t-on dans un documentaire prémonitoire de Driss Chouika (80 min, 2015), curieusement intitulé «Larbi Yacoubi, l’amour de l'art et de la vie». Les années 60, «la belle époque», le feu au ventre, le comédien décroche pour le cinéma. Conseiller artistique de la production d'une série de films sur le séjour d'Eugène Delacroix au Maroc, il collabore, en 1960, avec Luigi Di Marqi sur le tournage de «Maria Magdalena». En 1961, il est aux côtés de Phillis Dolton pour «Laurence d'Arabie», super production de David Lynn.
On ne comptera plus ses apparitions dans des films nationaux et étrangers, comme «Wechma» de Hamid Bennani (1970), «Le retour de l'étalon noir» de Francis Ford Coppola (1974), «Le Messager» de Mustapha Akkad (1976), «Omar Mokhtar» de Mustapha Akkad (1977), «La brèche dans le mur» de Jilali Ferhati (1978), «Le Grand voyage» de Mohamed Abderrahman Tazi (1981), «La dernière tentation du Christ» de Martin Scorsese (1984), «La plage des enfants perdus» de Jilali Ferhati (1991), «A la recherche du mari de ma femme» de M. A. Tazi (1993), «Tanger, Légende d'une ville» de Peter Goedel (1995), «Les chevaux de fortune» de J. Ferhati (1995), «Lalla Hoby» de M. A. Tazi (1996), «Les Fantômes de Tanger» d'Edgardo Cozarinski (1996), «Ruses de femmes» de Farida Ben Lyazid (1997), «Les aveux d'un père» de J. Ferhati (2003), «Le Gosse de Tanger» de Moumen Smihi (2004), «Le Bateau de papier», «Le Taxi blanc», «Le cadeau» trois courts métrages de Jamal Souissi (2004).
