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Le Maroc premier contributeur à l’échelle de l'UMA

L’Union du Maghreb arabe pointe à la 4e place des régions les plus intégrées parmi les huit communautés économiques régionales de l’Afrique. La zone est essentiellement pénalisée par l'Algérie qui, malgré une contribution au PIB de l'UMA à hauteur de 42%, ne délivre pas l'une des meilleures performances pour ce qui est de l'intégration régionale. Le Maroc détient, lui, le meilleur score. Les conclusions d'un rapport publié par la BAD.

Le Maroc premier contributeur  à l’échelle de l'UMA

Le Maroc fait partie des deux communautés économiques régionales parmi les moins intégrées en Afrique. L’Union du Maghreb arabe (UMA) qui affiche un score de 0,459 point (sur une échelle de 0 «bas» à 1 «élevé») et la Communauté des États sahélo-sahariens avec 0,395 point, selon le rapport sur l’Indice de l’intégration régionale en Afrique (IIRA). Une première initiative africaine qui se propose de mesurer
les progrès enregistrés en matière d’intégration régionale.

L’IIRA est le fruit d’une coopération entre la Banque africaine de développement (BAD), la Commission de l’Union africaine (CUA) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Le document dresse un état des lieux sur l’intégration régionale en Afrique avec un zoom sur ses régions et ses 54 pays. Dans ce rapport, qui couvre les pays membres de huit communautés économiques régionales (CER), l’IIRA passe au crible 16 indicateurs couvrant cinq grands domaines : intégration commerciale, intégration productive, infrastructures régionales, libre circulation des personnes et intégration financière. Les indicateurs en mesurent les aspects importants, comme la part du commerce intra-régional dans la totalité des échanges calculée en pourcentage ou la proportion des vols intra-régionaux, entre autres.

Les scores d'intégration régionale moyens des CER se situent à 0,470 point (pt). Premier constat : les scores d'intégration régionale moyens de la majorité des huit CER, dont l’UMA, sont inférieurs au niveau moyen de l'échelle de 0 à 1. Ce résultat démontre que l'intégration globale dans les régions pourrait encore progresser de façon significative, souligne ce rapport d’une cinquantaine de pages.

C’est d’ailleurs dans les domaines de l’intégration financière et de la convergence des politiques macroéconomiques qu’apparaissent les écarts les plus importants en termes de performances régionales. Avec un score global de 0,54 pt, l’Afrique de l’Est est la plus intégrée, devant la Communauté de développement de l'Afrique australe (0,531pt) et la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (0,509 pt). L’UMA pointe à la 4e place. Elle est notamment pénalisée par le niveau de son intégration financière et macroéconomique (0,199 pt) et dans une moindre mesure par son intégration productive (0,481 pt), l’insuffisance des infrastructures régionales (0,491 pt) ainsi que de la libre circulation des personnes (0,493 pt). Le seul domaine où l’UMA performe concerne son intégration commerciale qui décroche un score de 0,631 pt. La faible intégration régionale globale de l’UMA s’explique, en outre, par la situation de l'Algérie qui, malgré le fait qu’elle contribue au PIB de la région à hauteur de 42%, «ne délivre pas l'une des meilleures performances pour ce qui est de l'intégration régionale». En revanche, révèle le rapport, le Maroc et la Tunisie détiennent de meilleurs scores en matière d'intégration régionale.

Le Royaume superforme en fait les autres pays de la région en termes de contribution à l’intégration régionale de l’UMA et affiche donc le score le plus élevé (0,577 pt), devant la Tunisie (0,542 pt), l’Algérie (0,477 pt), la Libye (0,389 pt) et la Mauritanie (0,310 pt) alors que la moyenne de la région est de 0,459. Le poids du Royaume est particulièrement fort sur le plan de l’Intégration financière et macroéconomique (0,5 pt, premier de la région devant la Tunisie), des infrastructures régionales (0,669 pt, leader devant la Libye), l’intégration commerciale (0,795 pt, deuxième derrière la Tunisie) et l’intégration productive (0,586 pt, également 2e après la Tunisie). 

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