On peut dire que le vétéran du Parti de l’Istiqlal Mohamed Boucetta a réussi sa mission. En effet, le processus de réconciliation lancé par l’ancien secrétaire général du parti de la balance (de 1974 à 1998) et le comité des sages a pu aboutir. Les istiqlaliens peuvent désormais tourner la page des querelles internes ayant secoué le parti, suite à l’élection de Hamid Chabat à la tête du secrétariat général. Pour entériner officiellement cette réconciliation, les membres du courant «Bila Hawada» ont rétabli les ponts avec le reste des istiqlaliens, le 11 janvier, à l’occasion de l’anniversaire de présentation du Manifeste de l’indépendance, un événement phare dans le calendrier nationaliste marocain et dans lequel l’Istiqlal a joué un rôle de premier plan. Se présentant devant les militants de leur parti, l’actuel secrétaire général, Hamid Chabat, et son principal rival, Abdelwahed El Fassi, se sont montrés plus solidaires que jamais. Saluant la foule main dans la main à côté des deux ex-secrétaires généraux du parti, Mohamed Boucette et Abass El Fassi, les deux leaders ont annoncé que le parti entamait désormais une nouvelle ère.
Prenant la parole lors d’une rencontre organisée à cette occasion, M. Boucetta n’a pas hésité à critiquer certaines décisions de l’actuel secrétaire général et de son bureau politique. Dans ce sens, il a remis en question le retrait du gouvernement en 2012. Un retrait qui a affaibli considérablement le parti historique, a estimé M. Boucetta. Du côté du mouvement Bila Hawada, cette réconciliation est considérée comme une reconnaissance des erreurs commises par les instances dirigeantes par le passé. Contacté par «le Matin», l’un des leaders du mouvement, Hicham Abdallaoui, a affirmé qu’une nouvelle page s’ouvrait dans l’histoire du parti. Selon lui, l’esprit «Bila Hawada» demeure et symbolisera toujours la défense des principes du parti de Allal El Fassi.
