Le Maroc est bien orienté en termes de Produit intérieur brut (PIB) par habitant, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Son économie fait, en effet, partie, selon l’organisation onusienne, des économies de rattrapage, dont la croissance annuelle du PIB par habitant est sur un trend haussier entre 1980 et 2013. Et ce, contrairement à certaines grandes économies qui sont à la traîne sur ce plan, selon une étude que vient de publier la Cnuced, intitulée «Repenser les stratégies de développement après la crise financière».
Parmi ces économies à la traîne figurent, entre autres, la Finlande, la Suède, l’Espagne, l’Allemagne, le Danemark, le Canada, la France, l’Italie, la Suisse, l’Algérie, l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït et les Émirats arabes unis.
L’étude de la Cnuced note que la répartition mondiale des taux de croissance moyens du PIB par habitant ces 33 dernières années fait ressortir que près de la moitié des pays et territoires ont enregistré une croissance du PIB par habitant supérieure à celle réalisée par les États-Unis, tandis que près de la moitié ont connu une croissance du PIB plus lente et ont donc pris du retard.
La Cnuced relève également que les 20 des pays les plus performants en termes de croissance au cours de cette période ont tous enregistré un taux de croissance par habitant d'au moins 3,2% par an pendant toute la période, avec la Chine au sommet, enregistrant un taux de croissance annuelle moyenne de 8,8%.
Ce qui fait que chacune de ces économies a au moins triplé son PIB par habitant depuis 1980, tandis que la Chine a augmenté son PIB par habitant 16 fois.
Point intéressant, la taille des économies figurant sur cette liste des top 20 diffère largement, notent les auteurs de l’étude.
À côté des deux pays les plus peuplés du monde, la Chine et l'Inde, on retrouve dans cette liste les plus petits pays dans le monde, comme Saint-Vincent-et-les Grenadines et les Maldives.
Ce qui permet à la Cnuced de réfuter l'idée selon laquelle les grands pays se développent plus rapidement grâce à d'importantes économies d'échelle, vu qu'être un grand pays n'est pas une condition préalable pour une performance de croissance supérieure.
La part des petites économies dans le groupe des plus performants est à peu près la même, est-il noté.
La Cnuced conclut également qu'il n’y a pas de corrélation entre la disposition de ressources naturelles, notamment pétrolières et la croissance du PIB par habitant, puisque seulement deux pays pétroliers figurent sur cette liste, à savoir le Soudan et Oman.
Autres conclusions de cette étude, il est très difficile de figurer dans le groupe des plus performants sans un taux de change compétitif, au moins au début d'un processus de développement.
