Le Parti de la justice et du développement (PJD) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont entériné samedi dernier à Rabat leur alliance et réaffirmé leur détermination à mener solidairement la bataille des législatives de 2016. C’était lors d'une réunion du bureau politique du PPS et du secrétariat général du PJD, présidée par les secrétaires généraux des deux partis, Abdelilah Benkirane et Nabil Benabdellah. Les deux formations politiques ont ainsi scellé un pacte qui a pu résister aux soubresauts de la scène politique et qui semble se renforcer à l’approche des élections prévues le 7 octobre prochain. En effet, les deux alliés ont tenu à réaffirmer leur engagement à rester du même côté de la barricade, «pour le meilleur et pour le pire».
«Le PPS et le PJD feront cause commune, que ce soit au sein de la majorité où de l’opposition», a déclaré M. Benkirane, qui n’a pas tari d’éloges sur le secrétaire général du PPS, soulignant notamment l’engagement et le sérieux du parti du livre lorsque la coalition gouvernementale traversait des moments difficiles au lendemain du retrait de l’Istiqlal. «. Nabil Benabdellah est un homme de parole, fidèle à ses principes, et lorsqu’il a décidé de s’allier avec le PJD, il mettait son avenir politique et l’avenir de sa formation politique en jeu. Aujourd’hui, notre alliance est devenue un modèle pour la vie politique marocaine», a affirmé M. Benkirane.
Pour ce qui est des alliances avec les autres formations politiques, M. Benkirane s’est dit contre toute coalition avec les partis qui ne disposent pas de leur indépendance décisionnaire. «Nous sommes ouverts aux alliances avec les partis indépendants, qui disposent d’une force de décision et qui ne se soumettent pas aux pressions extérieures. L’ère de l’autoritarisme est révolue», a-t-il martelé. S’agissant des composantes de l’actuelle coalition gouvernementale, il n’a pas exclu une possible alliance avec le Mouvement populaire et le Rassemblement national des indépendants (RNI). Le Chef du gouvernement a reconnu que la relation du PJD avec le RNI a traversé une zone de turbulence ces derniers mois, «mais nous conservons aujourd’hui une bonne relation avec ce parti». Il a fait savoir dans le même ordre d’idées qu’une coalition avec les autres partis de la koutla était toujours possible.
Pour sa part, Nabil Benabdellah a étayé les propos du secrétaire général du parti de la lampe, rappelant que plusieurs points communs rapprochent les deux formations politiques en dépit de quelques divergences idéologiques. «Les épreuves et les vicissitudes ont rapproché nos deux partis, qui entretiennent aujourd’hui une relation amicale basée sur la clarté, la transparence, l’intégrité et le respect mutuel ainsi que l’esprit participatif», a souligné le SG du PPS. Abordant le bilan du gouvernement, les deux secrétaires généraux se sont félicités des réalisations accomplies, rappelant que la tâche n’était pas aisée, en ce sens que l’Exécutif a œuvré dans «des conditions difficiles marquées par des tentatives de déstabilisation».
Sur un autre registre, Nabil Benabdellah a indiqué que sa formation politique aspirait à des élections législatives à la hauteur des attentes des citoyens, soulignant que son parti avait déjà démarré ses préparatifs pour obtenir des résultats «positifs» aux prochaines élections législatives, consacrant la position du parti sur l’échiquier politique national.
