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Le parti de l’Istiqlal avance à grands pas dans l’élaboration de son programme électoral, qui sera le noyau dur de sa prochaine campagne électorale pour les législatives prévues le 7 octobre prochain. Ce projet de programme, dont le contenu a été étoffé lors de la dernière assemblée générale des cadres istiqlaliens, avait été développé et enrichi par les échanges menés avec les groupes parlementaires du parti. Une commission spéciale se penche actuellement sur la rédaction finale de ce projet pour qu’il soit adopté, le 7 mai, à l’occasion de la tenue du conseil national du parti. Abdelkader Kihel, membre du bureau exécutif de l’Istiqlal, déclare à ce propos : «Nous sommes arrivés à proposer quelque 1.985 mesures générales. Le tout a été décliné en mesures horizontales, en mesures pratiques et d’autres techniques et sectorielles. La commission ad hoc qui se charge de la rédaction travaille sur la priorisation de ces mesures en veillant à prévoir les estimations budgétaires nécessaires à leur mise en application».
Ainsi, le parti est en train de mettre la dernière main au projet de son programme électoral. Selon M. Kihel, ce projet fait la part belle au volet économique, tout en soulignant l’importance de revoir la conception du modèle économique marocain de manière générale. Les concepteurs de ce projet de programme estiment en effet, selon le même responsable partisan, que le modèle actuel n’est pas de nature à booster l’économie, arguant du faible taux de croissance actuel. C’est pourquoi l’un des principaux axes plaide pour une refonte de ce modèle. Ce programme prend aussi en considération le volet de l’emploi. L’Istiqlal pense pouvoir, s’il arrive à diriger le prochain gouvernement, à créer quelque 180.000 postes d’emploi par an (150.000 dans le secteur privé et 30.000 dans le public).
Ce sont là les piliers du programme de l’Istiqlal, auxquels s’ajoutent d’autres engagements touchant d’autres secteurs, notamment sur le plan social. Car pour ce parti, la dimension sociale va de pair avec le nouveau modèle économique proposé. Abdelkader Kihel cite dans ce sens, en particulier, le volet de l’éducation et de l’enseignement. Il faut souligner que lors de l’élaboration de ce document électoral, le Parti de l’Istiqlal a pris en considération le programme électoral de 2011, mais aussi l’expérience actuelle qui a montré, selon les istiqlaliens, nombre de limites. «En 2011, nous avions travaillé sur la base du bilan de 2007-2011, donc le programme actuel prend en considération les dysfonctionnements que nous avons observés après 2011», souligne Abdelkader Kihel. Il faut souligner aussi que ce programme porte la marque de l’Istiqlal en tant que parti qui a choisi de se ranger du côté de l’opposition.
«Notre objectif en effet est de revoir plusieurs stratégies que l’actuel gouvernement n’a pas réussi à mener à bien», a-t-il conclu.
