SpaceX a lancé avec succès le satellite franco-américain «Jason 3» de mesure de l'élévation des océans, clé pour mieux comprendre le réchauffement climatique, mais échoué à poser en douceur le premier étage du lanceur «Falcon 9» sur une barge en mer. «Le premier étage est bien venu sur la barge, mais il semble que l'atterrissage a été brutal», écrit SpaceX.
La mise sur orbite de «Jason 3», construit par le groupe français Thales Alenia Space, va accroître la précision des mesures océanographiques (niveau des mers, puissance des vents, hauteur des vagues et direction des courants...) en temps quasi réel, permettant d'améliorer les prévisions météorologiques.
Situé sur une orbite à 1.336 kilomètres d'altitude, il mesurera l'élévation des océans avec une précision inférieure à quatre centimètres, avait précisé Jim Silva, le responsable de la mission à la NOAA (Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique) avant le lancement. «Sa mission première est de déterminer la circulation océanique et le niveau des mers», avait-il ajouté, précisant que le coût de «Jason 3», son exploitation pendant cinq ans et le lancement, se monte à 180 millions de dollars.
Les données collectées par «Jason» seront aussi utiles aux pêcheries, à la navigation maritime et aux recherches sur l'impact des activités humaines sur les océans. «Plus de 90% de la chaleur piégée à la surface de la planète se concentre dans les océans qui sont peut-être de ce fait le facteur le plus important dans le changement climatique», explique Laury Miller, responsable scientifique de «Jason 3» à la NOAA, soulignant que «l'élévation des océans est le symptôme le plus évident du réchauffement planétaire qui guide les prévisions d'ouragans, de réapparition du courant chaud du Pacifique “El Nino” et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes».
